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Publié le 26 nov. 2023 à 12:20
La partie de ping-pong continue. En octobre dernier, c’est le secteur bancaire, par la voix de BNP Paribas, qui prenait position pour que les particuliers ne puissent détenir plus de 500 euros chacun sous la forme d’euros numériques, cette future monnaie numérique qu’envisagent de lancer la Banque centrale européenne (BCE) et la Commission européenne . Jusque-là, la limite évoquée dans une série de travaux préparatoires tournait autour de 3.000 euros.
Deux mois plus tard, l’institution persiste et signe. Dans sa revue de stabilité financière publiée la semaine dernière, plusieurs de ses économistes maison se réfèrent à nouveau à cette limite de 3.000 euros. « Des études récentes montrent que fixer une limite de détention à 3.000 euros par personne […] permettrait de contenir de façon efficace » l’impact qu’aurait ce futur moyen de paiement sur les dépôts et la liquidité des banques, écrivent les auteurs de l’article.
Dégarnir les comptes bancaires
Les banques craignent qu’en cas de trop grand succès, les consommateurs ne dégarnissent leur compte bancaire classique et transfèrent leurs dépôts vers un nouveau type de compte, destiné à héberger ces euros numériques.
D’où ce débat – qui porte plus largement sur le bien-fondé et les choix technologiques du projet – sur le niveau de détention de cette nouvelle forme de monnaie, comparable, sous forme dématérialisée, à de l’argent liquide. Avec autour de 400 millions d’Européens bancarisés, les montants échappant aux comptes courants bancaires pourraient ainsi vite s’envoler.
Sur ce point, les auteurs de l’article se veulent rassurants : avec une limite de 3.000 euros, une fuite des dépôts bancaires des particuliers ne pourrait advenir que dans des « circonstances hautement improbables », écrivent-ils. A savoir si l’ensemble des citoyens adoptaient simultanément l’euro numérique, et si de manière continue et simultanée, ils maintenaient leur compte au plafond.
Un débat bouillonnant
Si le sujet reste encore abstrait pour le grand public, les acteurs concernés – banques, décideurs publics, superviseurs – fourmillent d’arguments, et les réflexions bouillonnent. Vendredi à la BCE, plusieurs universitaires ont présenté leurs derniers articles tournant autour du lien entre monnaie numérique de banque centrale (MNBC) et dépôts bancaires.
« Notre analyse montre qu’une hausse de la demande de MNBC conduit à une baisse des profits d’une banque, mais sans provoquer d’inquiétude majeure en matière de fuite de dépôts », écrivent notamment Hanfeng Chen et Maria Elena Filippin, deux chercheurs de l’université d’Uppsala en Suède.
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