[ad_1]
(BFM Bourse) – La devise de la zone euro pâtit d’indicateurs d’activité faibles dans l’union monétaire, à l’inverse du billet vert qui lui au contraire est porté par des statistiques américaines favorables ainsi que par son statut de valeur refuge.
Si les marchés actions connaissent un été difficile, il en est de même pour la paire euro-dollar. Ce jeudi la devise de la zone euro abandonne encore 0,28% face au billet vert vers 15h15, pour se situer à 1,0696 dollar, son plus bas niveau depuis mars.
Par rapport à son pic de 1,1277 dollar atteint en juillet, l’euro a dévissé de 5%. Ce qui constitue un mouvement significatif sur le marché des changes qui en raison de son immense liquidité (7500 milliards de dollars d’échanges par jour en avril 2022, selon la Banque des règlements internationaux) connaît des variations très modérées dans l’absolu.
Le regain d’incertitudes sur les marchés joue en faveur de la devise américaine. Monnaie des échanges internationaux par essence, le dollar bénéficie de son statut de valeur refuge lorsque les temps deviennent plus difficiles.
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
Aversion au risque et divergences économiques
« L’aversion pour le risque, en milieu de mois (d’août, NDLR), a sans surprise soutenu le dollar américain », note ainsi Ostrum Asset Management.
Les divergences en matière de conjoncture entre les Etats-Unis et la zone euro renforcent également le billet vert. Les derniers indicateurs économiques, notamment les indices PMI, qui mesurent l’activité du secteur privé, ont été décevants pour l’union monétaire.
C’est encore le cas ce jeudi: l’évolution du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro pour le deuxième trimestre a été révisée à +0,1% contre +0,3% en première estimation. Par ailleurs, en Allemagne, la production industrielle a baissé de 0,8% sur un mois en juillet, pour le troisième mois consécutif.
A contrario le PIB américain a lui été révisé à la hausse fin août, à 2,4% sur une base annualisée contre 2,1% précédemment. La banque Goldman Sachs a, il y a deux jours, abaissé son estimation de probabilité de récession pour l’économie américaine sur les 12 prochains mois, passant de 20% à 15%, selon CNN. En mars, Goldman Sachs était encore à 35%. La banque américaine table sur un « soft landing », c’est-à-dire pour simplifier que l’inflation va revenir sous un niveau acceptable sans causer une récession.
« On assiste à un net ralentissement de la croissance en dehors des États-Unis et, dans ce contexte, le dollar s’en sortira bien, d’autant plus que la Fed continue de faire preuve de fermeté », a pour sa part déclaré à Bloomberg Peter Kinsella, responsable de la stratégie mondiale en matière de devises chez le gestionnaire d’actifs Union Bancaire Privee Ubp SA.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
[ad_2]
Source link