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Publié le 9 nov. 2023 à 8:41Mis à jour le 9 nov. 2023 à 9:14
C’est, de l’avis de tous les observateurs politiques, « le moment Nikki Haley ». Dans la course aux primaires républicaines, l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud a vu les intentions de vote en sa faveur tripler depuis cet été (à 14 %) dans l’Iowa, qui sera le premier Etat à voter mi-janvier.
C’est modeste et très loin de Donald Trump (47 %), mais elle est la seule parmi les candidats à progresser, et menace désormais le gouverneur de Floride Ron DeSantis (17 %). Elle dépasse d’ailleurs ce dernier dans les deux Etats suivants, le New Hampshire et la Caroline du Sud.
Mercredi soir, sa performance était donc attendue, lors du troisième débat télévisé organisé à Miami (Floride) par le Grand Old Party (GOP). D’autant que Donald Trump avait une nouvelle fois séché l’événement, préférant se produire dans un meeting à quelques kilomètres.
Ligne dure avec la Chine
Pendant les deux heures du débat, celle qui fut aussi ambassadrice aux Nations Unies a surtout joué la sécurité face à ses quatre concurrents (Ron DeSantis, Vivek Ramaswamy, Chris Christie et Tim Scott), dans un débat resserré, moins bruyant que les deux premiers, et largement centré sur les questions internationales.
Dans un « monde en feu », Nikki Haley fait notamment partie des républicains partisans d’une ligne dure avec la Chine, dénonçant leur progrès en matière de défense et leur « infiltration » dans les universités, avec le fentanyl illégal ou les acquisitions d’entreprises.
Elle a néanmoins été bousculée par Ron DeSantis et Vivek Ramaswamy sur le sujet, chacun cherchant à être le plus strict sur TikTok ou les investissements chinois aux Etats-Unis.
Sur l’avortement, « trouvons un consensus »
Au lendemain d’élections nationales qui ont à nouveau sanctionné la ligne dure des républicains, notamment sur le dossier brûlant du droit à l’avortement, Nikki Haley fait depuis des mois entendre sa voix médiane.
Si elle se définit « sans réserve » du côté des pro-life (notamment, dit-elle, parce que son mari Michael a été adopté), « trouvons un consensus », a de nouveau répété Nikki Haley lors du débat. « On ne doit plus diviser les Etats-Unis sur ce sujet ». Conscients du risque électoral, la plupart des candidats ont d’ailleurs aussi baissé d’un ton sur le sujet.
A 51 ans, seule femme à concourir parmi les républicains, Nikki Haley pourrait plaire aux femmes de banlieue, cet électorat âprement recherché par les deux camps. Celle qui raconte souvent ses épopées dans les aéroports, pieds nus et talons aiguilles en main, veut des « petites filles fortes qui feront des femmes fortes et des dirigeantes fortes », tout en affichant des valeurs traditionnelles.
« La loi, la famille et le pays »
Née de parents ayant émigré d’Inde aux Etats-Unis dans les années 1960, elle a grandi « dans une petite ville -2.500 personnes, 2 feux rouges -, et tout le monde devrait grandir de cette façon », jugeait-elle aussi, revendiquant aussi sa formation de comptable et non pas d’avocate comme tant d’élus américains.
Elle met aussi régulièrement en avant son mari, qui a combattu en Afghanistan et sert en ce moment à Djibouti avec la Garde nationale – un atout pour faire vibrer la fibre patriotique.
En Caroline du Sud, rappelait-elle cet été à la State Fair de l’Iowa, une grande fête locale où tous les candidats venaient courtiser les électeurs, tout tournait autour de « la foi, la famille et le pays ». Et « c’est ce que je vais envie que nous retrouvions en Amérique ».
« Nouvelle génération »
Nikki Haley est entrée dans la bataille présidentielle avec aplomb, assurant n’avoir « jamais perdu une élection ». Et elle affichait aussi cet été un t-shirt du même acabit : « sous-estimez moi, ça va être drôle ».
Appelant à une « nouvelle génération » au pouvoir, elle défend une limitation du nombre de mandats des élus, et des tests de compétence cognitive pour les plus âgés – un tacle à Donald Trump et Joe Biden…
Qualifiée de « cervelle d’oiseau » par l’équipe de campagne de Donald Trump , Nikki Haley défend une approche plus sincère que beaucoup d’autres candidats, toujours prêts à agonir leurs opposants démocrates. Elle pratique même parfois l’autocritique, pour rappeler que les républicains ont largement participé au creusement de la dette, et perdu « sept des huit dernières élections en nombre de voix ».
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