[ad_1]
Publié le 10 oct. 2023 à 17:41Mis à jour le 10 oct. 2023 à 18:13
En janvier, Kevin McCarthy avait été élu président de la Chambre des représentants des Etats-Unis en 15 scrutins. Ce spectacle humiliant va-t-il se reproduire pour son remplaçant ? Cette éventualité a de quoi déprimer les Américains, qui voient leur Congrès paralysé par les divisions internes du Parti républicain, au moment où la guerre en Israël et en Ukraine appelle des décisions stratégiques.
Deux candidats sont officiellement en lice. Les députés républicains doivent choisir l’un des deux, à huis clos, ce mercredi, puis le présenter ensuite au vote à la Chambre. Ils devraient théoriquement le faire élire, puisqu’ils y sont majoritaires. Mais en réalité, avec 221 élus et un seuil de 217 voix pour emporter le vote, ils ne peuvent pas se permettre plus de quatre voix dissidentes.
Cela pourrait prendre du temps, car le groupe républicain n’est pas discipliné comme les démocrates, capables de voter d’un bloc derrière leur leader, Hakeem Jeffries. Au contraire, il est travaillé par la fièvre populiste et par le radicalisme de son Freedom Caucus. Cette faction a mis sur des charbons ardents Kevin McCarthy pendant neuf mois. Elle a finalement eu sa peau la semaine dernière, à huit voix près.
Un fondateur du Freedom Caucus
Même s’ils n’ont pas voté pour le démettre, les deux prétendants au perchoir sont plus conservateurs que l’ancien « speaker ». Le député de l’Ohio Jim Jordan est assurément le plus radical d’entre eux. Et il dispose du soutien de Donald Trump. « Il est FERME sur le crime, les frontières, nos militaires/vétérans et le second amendement [sur le droit au port d’armes, NDLR] », a écrit l’ex-président sur son réseau social.
Cet élu au menton carré, aussi rude en politique qu’on pourrait l’attendre de la part d’un ancien entraîneur de lutte, est l’un des fondateurs du Freedom Caucus. Agé de 59 ans, il a perdu la bataille pour le leadership républicain contre Kevin McCarthy il y a cinq ans. Ils se sont ensuite rapprochés, unis par leur soutien à Donald Trump. Jim Jordan, qui traite les démocrates de « socialistes », dirige le comité judiciaire de la Chambre. Il joue un rôle moteur dans la procédure d’impeachment contre Joe Biden, et s’oppose à la poursuite du financement de la guerre en Ukraine.
Kevin McCarthy se tient à disposition
A l’inverse, Steve Scalise, 58 ans, considère que les Etats-Unis doivent continuer à soutenir leur allié contre la Russie. Plus diplomate, cet élu de Louisiane, actuellement leader du groupe parlementaire, a le soutien de l’establishment républicain. En 2017, il a failli mourir dans un attentat visant l’équipe de baseball du Congrès. Il lutte actuellement contre une leucémie.
Lundi, alors que les députés républicains tenaient un conciliabule orageux, l’idée a été évoquée de changer les règles pour faciliter le choix d’un candidat interne, ou pour compliquer son éviction. Absent, Kevin McCarthy s’est comporté comme si l’on allait le rappeler au poste de speaker. Il a tenu une conférence de presse sur la situation en Israël et laissé entendre qu’il se tenait à disposition.
[ad_2]
Source link