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Publié le 26 sept. 2023 à 9:49Mis à jour le 26 sept. 2023 à 13:23
Le Congrès fait peser la menace d’une paralysie des services fédéraux. Alors que l’année budgétaire s’achève ce 30 septembre, les parlementaires n’ont toujours pas voté les lois fiscales permettant de continuer à faire tourner les services et payer les fonctionnaires à partir du 1er octobre. Si aucun accord n’est trouvé d’ici à samedi soir, plusieurs centaines de milliers d’entre eux pourraient être renvoyés chez eux, sans paie et pour une durée indéterminée.
« Une fermeture totale serait probablement similaire à celles qui ont eu lieu en 2013 et au début de l’année 2018, au cours desquelles environ 850.000 des 2,1 millions d’employés fédéraux non postaux ont été mis au chômage technique », note le CRFB, un cercle de réflexion sur les questions budgétaires.
Clivages au sein de la droite
La dernière la paralysie budgétaire – « shutdown » – d’ampleur, qui avait duré 35 jours fin 2018, avait « réduit le niveau projeté du PIB réel au premier trimestre 2019 de 8 milliards de dollars », selon les services budgétaires du Congrès. Depuis une loi de 2019, les fonctionnaires placés en chômage technique récupèrent toutefois leurs arriérés de salaires quand l’activité reprend.
Pendant le shutdown, les services essentiels sont assurés, mais des services fédéraux pourraient être fermés ou dysfonctionner, du contrôle aérien aux inspections sanitaires en passant par l’accueil dans les parcs nationaux.
« Les républicains extrémistes de la Chambre des représentants jouent à des jeux partisans avec la vie des gens et conduisent notre pays vers une fermeture du gouvernement qui aurait des conséquences néfastes dans tout le pays », a dénoncé la Maison-Blanche dans un communiqué lundi, pointant les risques sur la distribution des aides alimentaires aux plus démunis.
Le débat budgétaire est l’otage des clivages politiques au sein de la droite, seulement majoritaire d’une courte tête à la Chambre des représentants. Comme pour son élection laborieuse comme chef de file des républicains, Kevin McCarthy est ainsi sous pression de son aile droite, qui veut réduire drastiquement les dépenses, notamment en Ukraine .
« Pas un seul centime à la guerre en Ukraine »
La fronde est menée par le député de Floride Matt Gaetz, qui demande plus de contrôle budgétaire. « Nous devrions avoir des projets de loi de dépenses distincts et portant sur un seul sujet. Kevin McCarthy l’a promis en janvier ; il n’a pas tenu sa promesse », critique l’élu. Marjorie Taylor Greene (Géorgie) dénonce de son côté l’aide à Kiev. « Je ne voterai pas pour consacrer un seul centime à la guerre en Ukraine. Je suis pour l’Amérique d’abord », a-t-elle encore récemment expliqué.
Kevin McCarthy pourrait nouer un accord avec les démocrates, mais son aile droite menace, le cas échéant, de le censurer. Le contexte est en outre électrique, avec des républicains qui ont lancé en parallèle une procédure d’enquête pour destituer Joe Biden .
Budget temporaire
A défaut de pouvoir adopter la douzaine de textes budgétaires nécessaires, le camp républicain tentait de dégager le terrain pour en faire avancer quatre, notamment ceux ayant trait à la défense et à la sécurité intérieure. Avec l’idée de voter ensuite un budget temporaire pour repousser les échéances. Ou de passer par le Sénat.
Au printemps, la majorité républicaine au Congrès avait déjà pris en otage les finances du pays, en refusant cette fois de relever le plafond de la dette. Le risque – un défaut de paiement – était toutefois plus grave que le shutdown. Mais celui-ci illustre néanmoins les blocages récurrents au Congrès, et agace les investisseurs.
« Les paiements du service de la dette ne devraient pas être affectés et une fermeture de courte durée ne perturberait probablement pas l’économie, mais elle soulignerait la faiblesse des institutions et de la gouvernance américaines par rapport à d’autres pays souverains notés Aaa », a jugé l’agence de notation financière Moody’s, lundi. L’agence Fitch a déjà dégradé la note de crédit des Etats-Unis en août.
Quand certains candidats à la primaire appellent à trouver un consensus, Donald Trump souffle sur les braises : « Si vous n’obtenez pas tout, fermez », a-t-il lancé sur son réseau social.
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