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(BFM Bourse) – Le spécialiste lyonnais des logiciels de dématérialisation des documents de gestion administrative a revu son objectif de marge opérationnelle 2023 en raison de l’inflation. Esker baisse à la Bourse de Paris.
La généralisation des factures électroniques en France – même si l’entrée en vigueur de cette mesure initialement prévue au 1er juillet 2024 a été reportée à une date qui sera précisée dans la loi de finances 2024 – avait fortement porté l’activité d’Esker sur les six premiers mois de l’année. Le spécialiste lyonnais des logiciels de dématérialisation des documents de gestion administrative avait ainsi dégagé une croissance de 15% (en données publiées) sur l’ensemble de la période. Les espoirs étaient donc permis sur ce dossier qui n’avait pas suivi la hausse du marché parisien depuis le début de l’année.
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Mais ces espoirs ont laissé place à la déception mercredi soir. Esker a publié ses résultats semestriels (le chiffre d’affaires avait déjà été communiqué) qui ont clairement déçu, avec une nette dégradation du résultat opérationnel et du bénéfice net.
A la Bourse de Paris, les investisseurs sanctionnent cette déconvenue sur ce dossier. Le titre Esker plie encore de 7,6% vers 10h40 après avoir plongé de plus de 14% dans les premiers échanges.
Une orientation des coûts décevante
Esker a vu sa rentabilité clairement s’éroder entre janvier et juin, avec un résultat d’exploitation en baisse de 24% à 9,80 millions d’euros contre 12,87 millions d’euros un auparavant. Le groupe lyonnais explique cette dégradation par l’impact négatif de la modification de la régularisation de l’impôt sur les rémunérations à base d’actions gratuites en France.
La très forte hausse de l’inflation dans toutes les zones où la société exerce ses activités pèse aussi sur la rentabilité du semestre, tout comme une hausse des coûts que le bureau d’études Stifel estime « mal maîtrisée ». L’intermédiaire financier cible particulièrement « les dépenses marketing qui ont augmenté de plus de 30% sur le semestre, alors que le chiffre d’affaires n’a augmenté que de 15% ». La forte hausse des charges salariales est également pointée du doigt par Stifel qui rappelle que les « charges externes et les frais de personnel (hors éléments non récurrents) ont augmenté de 20% en raison d’une forte augmentation du nombre d’employés, ainsi que de d’importantes augmentations de salaires ».
Le résultat net s’inscrit dans la lignée du résultat courant avec un bénéfice de 7,5 millions d’euros en baisse de 26% au premier semestre. Il représente 8,5% du chiffre d’affaires semestriel d’Esker, de 87,9 millions d’euros.
Un avertissement sur la rentabilité
Cette contreperformance sur le front de la rentabilité a ainsi a conduit la société à revoir à la baisse son objectif de marge opérationnelle pour 2023. Esker vise une rentabilité opérationnelle comprise entre 11,5% et 12,5% des ventes, « compte tenu du contexte inflationniste actuel ». Elle était attendue entre 12% et 14% du chiffre d’affaires précédemment. Malgré tout, Esker s’attend à ce que sa rentabilité s’améliore en seconde partie d’année, par rapport au premier semestre (11,5%) « du fait de l’atténuation des événements non récurrents et de sa politique de modération des recrutements ».
Stifel s’attend également à ce que les coûts baissent de manière significative dans les prochains mois. « La direction ne peut pas laisser ses coûts continuer à s’emballer de la sorte, comme nous le voyons », abonde le bureau d’études.
Le chiffre d’affaires est quant à lui toujours attendu en croissance organique comprise entre 14% à 15%, un objectif qui avait été alors relevé en juillet dernier.
Pour sa part, Stifel réitère sa confiance dans Esker, la déception du jour ne « remettant pas en cause la qualité et les perspectives du groupe ». « La croissance s’accélère et et l’amélioration de la marge brute montre qu’Esker a un positionnement unique et un pricing power (pouvoir de fixation des prix, NDLR) », ajoute le bureau d’études qui a confirmé sa recommandation à l’achat et son objectif de cours de 175 euros.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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