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(BFM Bourse) – Le bureau d’études a relevé à « surperformance » son conseil sur l’action du groupe minier et métallurgique lui accordant un objectif de cours de 85 euros, soit un potentiel de 38% par rapport au cours de clôture de vendredi.
L’avalanche de publications d’entreprises peut amener le marché à réagir assez peu lors de l’annonce des résultats d’une société. Avant de rectifier le tir dans un second temps, une fois digérées certaines informations ou après que les analystes ont revu leurs estimations.
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C’est ce qui se produit ce lundi avec Fnac Darty dont l’action progresse de 8% vers 15h30, le titre réagissant à retardement à un regain de spéculation entourant la valeur. Mais aussi sur Eramet qui s’adjuge 6,3% alors qu’Odddo BHF a revu son opinion sur la valeur, passant de « neutre » à « surperformance ». Le bureau d’études accorde un objectif de cours à 85 euros au titre soit un potentiel de 38% par rapport au cours de clôture de vendredi de 61,75 euros.
Eramet a publié un chiffre d’affaires ajusté en repli de 26% sur un an au troisième trimestre à 980 millions d’euros et a revu à la baisse son objectif de résultat brut d’exploitation (Ebitda) à environ 800 millions d’euros pour l’ensemble de 2023 contre 900 millions d’euros précédemment. Cet ajustement s’explique en raison d’une moindre production attendue du côté de Weda Bay en Indonésie, où le groupe fait face à « un contexte local de ralentissement du processus administratif de délivrance des permis miniers », a expliqué la société.
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Des coûts bien maîtrisés
Eramet possède une coentreprise aux côtés de Tsingshan (43% pour le groupe français et 57% par la société chinoise) qui exploite la plus grande mine de nickel au monde à Weda Bay donc. En raison des difficultés à obtenir ces autorisations pour augmenter son activité, Eramet a révisé à la baisse sa prévision de production minerai de nickel, à 30 millions de tonnes humides contre 35 millions précédemment.
« Même si la baisse de l’objectif de Weda Bay dans le minerai basse teneur est une déception, nous sommes confortés par la bonne performance générale du troisième trimestre en termes de production et de coûts », apprécie Oddo BHF. Weda Bay et Comilog, filiale d’Eramet au Gabon qui est spécialisée dans l’extraction et la transformation du minerai de manganèse, ont toutes les deux affiché un record de production, note le bureau d’études.
Sur les coûts, le cash cost « free on board » de Comilog, un indicateur qui rapporte l’ensemble des coûts de production et de structure au tonnage vendu, s’est établi à 2,1 dollars par dmtu (« dry metric ton unit », une dmtu correspondant à 10 kilogrammes de manganèse contenu) ce qui est « proche des niveaux d’avant les incidents de production de fin 2022-début 2023 », apprécie le bureau d’études. Selon ce dernier, Comilog devrait encore améliorer sa performance sur les coûts au quatrième trimestre.
De son côté, SLN, filiale d’Eramet opérant en Nouvelle-Calédonie et à la santé fragile, a également « fortement amélioré » son principal indicateur sur les coûts, même si cela ne permet pas encore (loin s’en faut) à cette filiale d’être rentable, juge Oddo BHF.
Le bureau d’études voit, par ailleurs, de potentielle bonnes nouvelles tant pour Weda Bay, qui selon l’intermédiaire financier a de bonnes chances d’obtenir l’accord pour relever sa production à 35 millions de tonnes humides compte tenu « des besoins gigantesques de l’industrie
indonésienne du NPI (nickel pig iron, NDLR) », que pour Comilog, qui pourrait bénéficier d’une hausse des prix de marché du nickel.
Oddo BHF apprécie également l’engagement d’Eramet concernant SLN. La société a déclaré la semaine dernière qu’elle « confirmait sa décision de ne plus octroyer de nouveaux financements » à cette filiale.
Une journée investisseurs le 13 novembre
« C’est la première fois à notre connaissance qu’il s’engage aussi clairement dans cette direction et une sortie à un coût raisonnable aurait un potentiel de création de valeur de 5 euros par titre correspondant à la valeur négative retenue dans notre somme des parties (une méthode de calcul de valorisation d’une société qui constitue à évaluer chacune de ces activités avant de les additionner avec éventuelle décote de holding, NDLR) », souligne Oddo BHF.
Le bureau d’études estime également que la journée dédiée aux investisseurs du 13 novembre prochain devrait « contribuer à améliorer la perception du groupe ». L’intermédiaire financier estime que cette journée pourrait être l’occasion d’annoncer une décision d’investissement de phase 2 dans le projet d’exploitation du gisement de lithium de Centenario, en Argentine, ce qui selon Oddo BHF pourrait créer un surplus de valeur de neuf euros par action.
Concernant ce projet argentin, la banque Stifel jugeait d’ailleurs de son côté en juin que « dans un premier temps, ce projet devrait augmenter le bénéfice sous-jacent du groupe de plus de 10%, mais pourrait à terme rapporter trois fois plus », par la suite.
« Dans ce contexte, l’action apparaît extrêmement bon marché à seulement trois fois l’Ebitda (résultat brut d’exploitation) ajusté attendu pour 2024 soit une décote de 35% sur les autres minières », conclut Oddo BHF.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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