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(BFM Bourse) – Eramet et Maurel & Prom signent de nettes hausses après avoir livré des points rassurants sur la situation dans le pays, où un coup d’Etat a eu lieu.
Après avoir cédé à la prudence, le marché relativise quelque peu le risque politique au Gabon. Ce pays a fait l’objet, mercredi, d’un coup d’Etat par des militaires souhaitant en finir avec la présidence de la famille Bongo, à la suite d’élections contestées.
Le chef de la Garde républicaine, le général Brice Oligui Nguema, a été placé à la tête du pays par les putschistes, dans le cadre d’un régime de transition dont la durée n’a pas été précisée. Selon plusieurs médias la nuit de mercredi à jeudi dans le pays a été calme.
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Eramet reprend l’extraction de minerai de manganèse
Eramet s’adjuge 10,4% vers 16h, hausse qui fait suite au repli de 16,5% de la veille. Le groupe minier, qui via sa filiale Comilog opère un important site d’extraction de minerai de manganèse dans le pays (16% de la production mondiale, selon Stifel), a publié un communiqué mercredi soir pour faire un point sur la situation.
L’entreprise dirigée par Christel Bories a décidé de reprendre dès mercredi le transport ferroviaire ainsi que, à compter de ce jeudi, les activités d’extraction.
« Au total, la production de la mine de Moanda aura été arrêtée pendant 24 heures et le transport ferroviaire pendant 18 heures », a déclaré Eramet dans un communiqué. Le groupe emploie au Gabon plus de 8700 personnes en comptant les sous-traitants.
« L’annonce par Eramet de la reprise de la production dans sa mine après seulement 24 heures est une excellente nouvelle, à notre avis », apprécie Stifel. Selon la banque, les actifs d’Eramet au Gabon ont généré 27% des revenus consolidés de la société en 2022 et représentent en moyenne plus de 40% de son Ebitda (résultat brut d’exploitation) annuel.
Maurel & Prom pas affecté
De son côté la société pétrolière Maurel & Prom reprend 6,3% après avoir plongé de 14,8% mercredi. Le Gabon représente le plus important pays de production d’hydrocarbures de l’entreprise (plus de la moitié au premier semestre) et la société va s’y renforcer.
Elle avait ainsi annoncé mi-août le rachat du groupe gabonais Assala Energy Holdings pour une contrepartie de 730 millions de dollars. Une opération de croissance externe qui doit lui permettre de doubler sa production au Gabon.
Dans un communiqué publié également mercredi soir, Maurel & Prom a confirmé que ni ses opérations ni la sécurité de ses employés n’étaient affectées par la situation, avec donc aucun impact sur la production.
Point important: l’entreprise a également déclaré que le processus de rachat d’Assala, qui nécessite notamment le feu vert de la République gabonaise, « se poursuiv(ait) ». « Pour information, les activités et la production d’Assala Energy ne sont pas non plus affectées par les récents événements », a ajouté l’entreprise.
De son côté Total Gabon, filiale de TotalEnergies dans le pays, gagne 6,8% après avoir perdu 14,5% mercredi.
Un putsch différent du Mali et du Niger
Dans sa note, Stifel relativise les risques liés au coup d’Etat au Gabon. « Si les récents coups d’État au Mali et au Niger ont pu inspirer les putschistes, nous pensons que les raisons et les implications de ce renversement de pouvoir n’ont rien à voir avec les pays du Sahel », souligne le bureau d’études.
« Pour les militaires, il s’agit de mettre fin au pouvoir de la famille Bongo, au pouvoir depuis 56 ans (42 ans pour le père Omar Bongo et 14 ans pour son fils Ali Bongo) », poursuit-il.
Stifel souligne que les militaires se sont abstenus de critiquer la France ainsi que les autres partenaires internationaux, contrairement à ce qu’il s’est passé au Niger.
La banque juge que si le coup d’Etat a créé de l’incertitude, il est « extrêmement peu probable » qu’une nationalisation/expropriation des actifs des mines d’Eramet survienne. Elle remarque que les militaires ont déclaré vouloir respecter les engagements du Gabon que ce soit au niveau national ou auprès de la communauté internationale.
« Les putschistes ne veulent pas, et ne peuvent pas, sortir du cadre juridique international », conclut Stifel.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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