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Le chiffre d’affaires 2023 a reculé de 35% à 3,25 milliards d’euros, en raison de la chute des cours des métaux stratégiques comme le nickel et le manganèse l’an passé.
Le groupe minier français Eramet a vu son bénéfice net dégringoler de 85%, à 109 millions d’euros en 2023, en raison de la chute des cours des métaux stratégiques comme le nickel et le manganèse l’an passé.
« Nos métiers sont cycliques et clairement nous sommes en bas de cycle », a déclaré la PDG du groupe Christel Bories au cours d’un entretien téléphonique avec la presse. Le groupe a « montré sa capacité à résister » et « à poursuivre ses projets de développement malgré la conjoncture », a-t-elle ajouté, en confirmant notamment le début de la production de lithium en Argentine « cet été ».
L’an passé, le cours moyen du minerai de manganèse a subi un recul de 20% sur l’année, celui des alliages de manganèse a chuté de 43%, a précisé Nicolas Carré, directeur financier du groupe.
Quant au nickel classe 2 (destiné notamment à la fabrication d’inox), les cours ont reculé de 24% en moyenne, a-t-il ajouté, en soulignant néanmoins « l’excellente performance opérationnelle du groupe » au second semestre, en raison d’un record de production de manganèse au Gabon après les ennuis logistiques subis auparavant.
« Structurellement déficitaire »
Le chiffre d’affaires 2023 a reculé de 35% à 3,25 milliards d’euros. Mais en prenant en compte la part indirecte de 38,7% d’Eramet dans PT Weda Bay Nickel en Indonésie, qui a enregistré des records de production l’an passé, ce chiffre d’affaires ajusté recule de 29%, à 3,8 milliards d’euros.
Le groupe a inscrit une charge de 218 millions d’euros pour dépréciation de la valeur des actifs de la Société Le Nickel (SLN) en grande difficulté en Nouvelle-Calédonie. « Les conditions de continuité d’exploitation de la filiale calédonienne ne sont plus réunies à date », indique le communiqué du groupe.
« Malgré une bonne performance opérationnelle, la SLN continue d’être structurellement déficitaire, en raison du prix de l’énergie, de l’accès aux ressources et du coût de la main-d’oeuvre », a expliqué Christel Bories.
Alléger le poids de la dette
Eramet et l’Etat français annonceront « dans les toutes prochaines semaines » la solution retenue pour alléger le poids de la dette de la SLN dans les comptes de sa maison mère, a-t-elle ajouté. » L’Etat a refait un prêt de 60 millions d’euros en février à la SLN, ce qui devrait lui permettre de tenir jusqu’au 10 avril, fin de la période dite de +consignation+ », a-t-elle expliqué.
« Nous discutons avec l’Etat de la façon de décorréler l’impact de cette dette de nos comptes consolidés » en attendant une « solution industrielle », et l’aboutissement des discussions entre l’Etat, les collectivités locales et les industriels locaux sur le futur « pacte nickel », a précisé Christel Bories.
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