[ad_1]
Si le ministère de l’Énergie se félicite d’un « record de projets d’énergies propres qui se sont vu allouer des fonds publics », il admet qu’aucun projet d’éolien offshore n’apparait dans l’allocation de cette année.
Le dernier appel d’offres du gouvernement britannique pour l’attribution de nouveaux champs éoliens offshore s’est soldé par un échec, signe de la crise de ce secteur pourtant crucial pour la transition énergétique du Royaume-Uni. Si le ministère de l’Énergie se félicite vendredi dans un communiqué d’un « record de projets d’énergies propres qui se sont vu allouer des fonds publics », il admet qu’aucun projet d’éolien offshore n’apparait dans l’allocation de cette année.
Le ministre de l’Énergie Graham Stuart assure que de tels résultats se sont aussi produits lors d’appels d’offres similaires en Allemagne ou en Espagne, « conséquence de la flambée mondiale de l’inflation et de l’impact sur la chaine d’approvisionnement ».
Dans la foulée de la guerre en Ukraine, le prix de matériaux utilisés dans les éoliennes offshore comme l’acier, l’aluminium et le cuivre s’est envolé et renchérit considérablement le coût des projets, alors que les tarifs pour l’électricité fournie une fois qu’ils seront opérationnels est plafonné. Les énergéticiens affirment que ce plafond est actuellement insuffisant pour rendre ces projets rentables.
Des surcoûts en électricité d’un milliard de livres par an pour les contribuables
Les critiques fusaient de toutes parts vendredi. « L’échec de l’appel d’offres sur les renouvelables est le pire désastre pour l’énergie propre depuis au moins une décennie et met en danger les objectifs de décarbonation britanniques », dénonce l’ONG écologiste Greenpeace.
« Cela rend le Royaume-Uni plus dépendant d’énergies fossiles importées et chères », ajoute-t-elle, appelant à une réforme rapide du système d’appel d’offres.
L’association pour la croissance économique Britain Remade estime que le flop de l’appel d’offres coûtera quelque 1 milliard de livres par an de surcoûts en électricité aux contribuables britanniques. Elle blâme le gouvernement britannique pour ne pas avoir écouté les avertissements des entreprises du secteur.
Coup d’arrêt au vaste projet de Norfolk Boreas en juillet
Signe de la crise qui s’est abattue sur ce secteur où le Royaume-Uni fait pourtant figure de meneur en Europe: le groupe suédois d’électricité Vattenfall avait mis en juillet un coup d’arrêt au vaste projet offshore de Norfolk Boreas, à l’est de l’Angleterre, arguant de « conditions extrêmement difficiles à l’heure actuelle ».
Mads Nipper, patron du géant danois de l’électricité Orsted avait enfoncé le clou sur X (ex-Twitter), louant une « courageuse décision » de son concurrent et espérant qu’elle « fera réaliser aux gouvernements que les ambitions offshore ne se réaliseront qu’avec des cadres d’appels d’offres sains et des prix réalistes ».
Une source sectorielle anonyme citée par l’agence PA résumait: « il n’y a pas de (nouveau projet) d’éolien offshore alors que c’est la pierre angulaire de notre transition vers l’énergie propre, ce qui est un sujet d’inquiétude pour le gouvernement ».
« L’éolien offshore est central pour notre ambition de décarboner notre approvisionnement en électricité », assure Graham Stuart. « Notre ambition de bâtir 50 gigawatts de capacité d’éolien offshore d’ici 2030 (…) reste ferme. »
[ad_2]
Source link