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Se loger en région parisienne pendant la quinzaine olympique à l’été 2024, sans débourser trop d’argent, relève d’un petit exploit.
Face à l’inflation des prix des nuits d’hôtels ou sur les plateformes comme Airbnb pendant les JO de Paris (26 juillet-11 août), des spectateurs ou des bénévoles font montre de débrouillardise pour se loger à moindre coût. C’est une compétition sans médaille à la clé. Se loger en région parisienne pendant la quinzaine olympique à l’été 2024, sans débourser trop d’argent, relève d’un petit exploit.
Les tarifs sur Airbnb par exemple flambent depuis plusieurs mois: en novembre 2023, il fallait débourser en moyenne près de 1.050 euros pour s’offrir une nuit dans la capitale selon une étude de Lycaon Immo, spécialisée dans la modélisation de données immobilières. Pas mieux pour les hôtels, avec un prix moyen quasi équivalent à 1.033 euros pour la nuit du 26 au 27 juillet à Paris selon l’association de consommateurs UFC-Que choisir. Deux semaines plus tôt, le prix moyen est de 317 euros, rappelle l’association. Le prix moyen dans l’ensemble de la Métropole du Grand Paris, qui regroupe les départements des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, de Seine-Saint-Denis ainsi que des communes aux portes de l’Essonne, se situe à 342 euros pour la période olympique, selon l’office de tourisme parisien dans son baromètre de janvier.
Seuls les repas sont fournis
Bien évidemment, à ces tarifs-là, les 30.000 bénévoles choisis par le comité d’organisation (Cojo) pour les Jeux olympiques -45.000 au total avec les Jeux paralympiques-, dont 25.000 affectées sur des sites en région parisienne, et qui ont besoin de se loger ailleurs que chez eux, doivent trouver d’autres solutions. Car les bénévoles, qui doivent payer leurs frais de transport pour venir en Ile-de-France (mais pas les transports quotidiens), n’ont pas de logement mis à disposition pendant les JO par les organisateurs, et leurs frais d’hébergement ne sont pas pris en charge non plus.
Seuls les repas sont fournis. « C’est la règle », assure-on côté COJO, qui assure veiller à ce que leurs missions soient sur des « sites situés à proximité de leur domicile ou de leur lieu d’hébergement déclaré lors du dépôt de leur candidature ». Interrogé à ce sujet lors d’une audition au Sénat le 17 janvier, le délégué interministériel aux Jeux, Michel Cadot, a reconnu ces « contraintes de coût d’hébergement » pour les volontaires, mais a aussi assuré que « la plupart d’entre eux ne vont pas payer leur hébergement mais le trouver par des relations ».
Pour le sénateur Michel Savin (LR), cette flambée des prix pourrait même décourager des spectateurs ayant réussi à décrocher des billets, assurant lors de cette audition que certains « envisagent de revendre leurs places car ils trouvent ça complètement démesuré ».
« On se découvre beaucoup d’amis quand on vient sur ce type d’événement », a ajouté Michel Cadot. « Ils savaient qu’ils ne seraient ni payés ni hébergés, à part quelques milliers d’entre eux. »
« Ce n’est pas abouti »
Il y a effectivement quelques exceptions, mais correspondant à des critères très spécifiques prévus « notamment lorsque les horaires de la mission et l’éloignement du domicile obligent à un retour à domicile trop tardif », précise la Charte du Volontaire de Paris-2024. Certains bénévoles salariés d’entreprises partenaires de l’événement devraient aussi se voir proposer un logement par leur entreprise. C’est notamment le cas de Thomas Rochefeuille, 38 ans, salarié d’EDF -partenaire premium des JO-, et qui a été choisi pour les Paralympiques.
« Côté logement, je sais qu’ils vont nous proposer quelque chose, mais je ne sais pas encore quoi », explique à l’AFP ce spécialiste de l’hydraulique de 38 ans qui habite près de Mulhouse.
Conscient de cette difficulté, le CNOSF, à travers son antenne francilienne « travaille à proposer quelque chose pour ses volontaires en quête de logement, mais ce n’est pas abouti », précise-t-on au comité olympique. Certains ont visiblement fait le choix du camping, à en croire le niveau de réservation à six mois des JO. « On est déjà complet pour la période, normalement ce n’est pas le cas si tôt », assure une salariée d’un des campings proches de Paris. Dans le camping Paris-Est à Champigny-sur-Marne, proche du site des épreuves de canoë-kayak à Vaires-sur-Marne, plus aucune place n’était disponible pour la période, à 166 euros la nuit pour deux personnes en mobile-home.
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