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La présidente des députés Rassemblement national se met en scène au Portugal avec ses alliés européens dans l’espoir de peser à Bruxelles après les élections en juin prochain. La méthode lui permet également de peaufiner sa posture internationale.
Ne pas bouder son plaisir. Marine Le Pen se rend ce vendredi à Lisbonne pour aller à la rencontre d’André Ventura, figure montante de l’extrême droite portugaise. À la recherche d’alliés avant les élections européennes, le déplacement a également l’avantage d’essayer de donner à la patronne des députés RN l’occasion de sculpter son image de présidentiable.
« On va à la rencontre de patriotes comme nous qui ont le vent en poupe. On se rencontre, on noue des liens, on échange », se félicite le député RN Philippe Ballard auprès de BFMTV.com.
S’organiser pour peser au Parlement européen
Au menu de ce déplacement: d’abord une conférence de presse aux côtés du Portugais qui pourrait bien remporter les futures élections législatives en mars prochain, mais également un discours lors d’un meeting d’Identité et démocratie.
Ce mouvement rassemble la plupart des partis d’extrême droite au Parlement européen avec un nombre de parlementaires relativement modestes. Depuis 2019, ce groupe compte 63 élus sur 705 eurodéputés, ce qui en fait le cinquième groupe en nombre d’élus.
Avec malgré tout un goût d’échec à l’époque: Marine Le Pen n’avait pas réussi à attirer des partis pourtant considérés comme proches de ses idées comme les Espagnols de Vox ou les Polonais de Droit et justice.
L’espoir que tous les alliés du RN le rejoignent à Bruxelles
Mais la donne pourrait changer lors des prochaines élections européennes en juin prochain. De la victoire de Geert Wilders aux Pays-Bas mercredi au succès de Giorgia Meloni en Italie en 2022, en passant par Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, largement réélu l’an dernier, le RN espère parvenir à rassembler beaucoup plus largement.
« Pour peser à Bruxelles, il n’y a pas que notre score qui compte, il y a aussi celui de nos alliés », avance un membre du RN qui suit de près le dossier des futures élections.
« S’afficher ensemble, c’est donner du poids à l’idée qu’un bon chiffre dans nos pays voisins nous permet de remporter des décisions qui ont un effet sur les Français et peut-être espérer qu’ils nous rejoignent en juin », poursuit ce bon observateur de Bruxelles.
Un tri dans ses amis
Le parti fait cependant le tri dans ses alliés. Marine Le Pen préfère par exemple s’afficher en Italie aux côtés de Matteo Salvini, son allié de la Ligue du Nord, plutôt que qu’avec la présidente du Conseil italien.
Et pour cause: loin de mettre en œuvre sa promesse de « blocus naval », Giorgia Meloni a dû se confronter à l’arrivée de milliers de migrants sur l’île de Lampedusa en septembre dernier. Le député RN Sébastien Chenu avait évoqué « une déception absolue ».
Gagner en crédit présidentiel par les sujets internationaux
Les déplacements à l’étranger de Marine Le Pen ont également le mérite de lui permettre de peaufiner sa stature de présidentiable.
« Un chef d’État, c’est aussi quelqu’un qui doit incarner la diplomatie de la France. C’est important qu’on puisse se rendre compte qu’elle sera à niveau, qu’elle a déjà des échanges et les bons réflexes », remarque un collaborateur parlementaire.
La démarche n’est pas toujours évidente. Si la candidate avait été reçue par Vladimir Poutine à Moscou en 2017, elle n’avait pas réussi à rencontrer Donald Trump après avoir espéré le croiser une après-midi entière dans un café de la Trump Tower.
En septembre 2021, à quelques mois du passage aux urnes des Français, Marine Le Pen s’était affichée avec Viktor Orban qui l’avait reçue avec des honneurs de chef d’État avant de participer à une vidéo diffusée lors d’un meeting à Reims.
Preuve que le sujet des relations internationales est important pour le parti: un tract de campagne avait été imprimé, sur lequel on la voyait s’afficher avec Michel Aoun, l’ancien président libanais, Idriss Déby, ex-président du Tchad et… Vladimir Poutine.
Au risque de se prendre parfois les pieds dans le tapis. Si son équipe avait démenti avoir envoyé au pilon des milliers de photocopies, ces tracts n’avaient guère été distribués.
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