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(BFM Bourse) – Le groupe énergétique a relevé son objectif de résultat net récurrent et de résultat opérationnel pour l’exercice en cours grâce aux performances de sa divisions GEMS (Global Energy Management & Sales).
Alors que la saison des résultats battra son plein à la fin de ce mois de juillet, plusieurs groupes indiquent d’ores et déjà au marché que leur marche des affaires est meilleure qu’escompté. Ce juste avant la « quiet period », une période durant laquelle les sociétés ne communiquent pas avec les investisseurs en amont de la publication de résultats.
Après Renault jeudi, c’est au tour du groupe énergétique Engie d’annoncer ce vendredi un relèvement de ses objectifs pour l’exercice 2023. La société dirigée par Catherine MacGregor rehausse sa cible de résultat net récurrent part du groupe, tablant désormais sur un chiffre compris entre 4,7 milliards et 5,3 milliards d’euros, alors que l’entreprise comptait auparavant atteindre le haut d’une fourchette située entre 3,4 milliards et 4 milliards d’euros.
De plus, le résultat opérationnel (Ebit) hors coûts liés au nucléaire est désormais attendu entre 8,5 milliards et 9,5 milliards d’euros, contre le haut d’une fourchette comprise entre 6,6 milliards et 7,6 milliards d’euros précédemment.
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Un « B2B » dynamique
Engie explique que ce relèvement de perspectives est dû principalement aux solides performances de sa division GEMS (Global Energy Management & Sales), sa division de trading, fourniture et gestion des risques d’actifs énergétiques. La société établit par exemple des contrats d’achats de long terme pour ses clients professionnels et/ou élabore pour eux des stratégies de coût du risque. Cette division avait été l’an dernier la plus importante contributrice au chiffre d’affaires de la société, avec des revenus de 45,14 milliards d’euros, ainsi qu’au résultat opérationnel (2,6 milliards d’euros).
La société explique notamment avoir bénéficié d’une bonne tenue de ses activités « B2B » (à destination des entreprises), « dans un contexte de marché qui permet la pleine valorisation du coût du risque ». Face à un marché tendu avec des risques de contrepartie, les entreprises plébiscitent ainsi l’expertise du groupe pour gérer ces risques, ce qui permet à Engie de disposer d’un environnement de prix favorable.
L’activité GEMS est également soutenue par « la normalisation progressive des conditions de marché qui impliquent la poursuite des reprises de réserves de marché (une forme de reprise sur provisions pour simplifier, NDLR) », ainsi que d’une bonne performance de son activité de gestion de l’énergie (« energy management ») en Europe, qui est portée par de bonnes conditions de marché, bien que moins favorables que celles de l’an passé.
La société a ajouté que ses autres activités évoluaient conformément à ses attentes. Ses résultats semestriels seront publiés le 28 juillet.
Un accord sur le nucléaire belge qui donne de la visibilité
A la Bourse de Paris l’action Engie prend 1,4%, signant l’une des plus fortes progressions du CAC 40. Le titre poursuit ainsi sa hausse, après avoir déjà gagné plus de 4% la veille, grâce à l’accord noué avec la Belgique sur la prolongation de deux réacteurs nucléaires.
La loi de janvier 2003 en Belgique prévoit la sortie du nucléaire avec une fin d’exploitation des sept réacteurs d’Engie d’ici à 2025. Mais, au début de 2022, la guerre en Ukraine et ses conséquences ont poussé Bruxelles à revoir sa copie.
Engie, via sa filiale Electrabel, va ainsi étendre de dix ans l’exploitation des réacteurs Doel 4 et Tihange 3, avec un redémarrage prévu en novembre 2026 voire novembre 2025 à condition que soit mis en œuvre un assouplissement réglementaire annoncé par la Belgique.
L’accord inclut aussi la création d’une structure juridique dédiée aux deux réacteurs nucléaires prolongés, détenue à parité par l’État belge et Engie, ainsi qu’une « répartition équilibrée des risques » à travers notamment un mécanisme dit de « Contrat pour différence » et un intéressement de l’opérateur à « une bonne performance technique et économique des installations ».
Surtout, les modalités fixent un montant forfaitaire de 15 milliards d’euros à la charge d’Engie pour le coût des déchets nucléaires sur l’ensemble des centrales dans le pays.
Cet accord a l’avantage de donner un coût fixe et connu pour le groupe sans l’exposer à de nouvelles éventuelles révisions. Une sorte de solde de tout compte.
23 milliards de passif sur le nucléaire belge
« Grâce au transfert de l’ensemble des obligations liées aux déchets nucléaires au gouvernement belge, le groupe Engie ne sera plus exposé à l’évolution des coûts futurs liés au traitement des déchets revus tous les trois ans par la Commission des provisions nucléaires », explique d’ailleurs la société dans un communiqué.
Toutefois, Engie passera dans ses comptes de l’exercice 2023 une charge de 4,5 milliards avant impôts liée à l’augmentation de ses engagements au titre de cet accord. Cette charge sera imputée au niveau du résultat net non récurrent, et augmentera la dette nette économique de l’entreprise.
Au total, le passif total d’Engie dans le nucléaire belge s’élève à 23 milliards d’euros, en incluant les coûts des déchets nucléaires, donc, et aussi les provisions pour le coût du démantèlement des centrales belges.
« L’accord élimine un risque majeur pour l’action, bien qu’il implique le paiement d’une prime importante par rapport à la valeur comptable de ses provisions nucléaires », estime Deutsche Bank dans une note.
UBS considère de son côté qu’il s’agit d’une annonce « clairement positive » pour l’action, quand bien même la charge de 4,5 milliards d’euros s’avère supérieure à celle qu’elle anticipait, de 3 milliards d’euros. Ce car ce montant « se situe dans le bas de la fourchette récemment annoncée dans la presse, et devrait être compensé par une économie substantielle d’impôts », développe la banque suisse.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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