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Publié le 15 juil. 2023 à 14:00Mis à jour le 15 juil. 2023 à 14:22
Pékin semble bien décidé à approfondir son partenariat avec les Iles Salomon (au nord-est de l’Australie) afin d’étendre son influence dans cette partie du monde. Au grand dam des Etats-Unis, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande qui voient d’un mauvais oeil les tentatives chinoises répétées.
La Chine n’en est en effet pas à son premier essai. Même après avoir subi un revers l’an passé, lorsque dix pays insulaires du Pacifique ont rejeté un vaste projet d’accord sur la sécurité régionale et le développement, Pékin continue de lorgner cette partie du monde. Et semble décidé à choyer les Iles Salomon, nation qui en 2019 s’est détournée de Taïwan au profit de Pékin.
Partenariat stratégique et sécuritaire
Xi Jinping en personne a laissé entendre au Premier ministre des Iles Salomon, Manasseh Sogavare, en visite à Pékin depuis le début de la semaine, que leurs relations s’inscrivaient dans un plan plus général pour l’aider à étendre son influence. « Bien que notre amitié soit arrivée tardivement, elle ouvre la voie dans les relations entre la Chine et les Iles du Pacifique », a déclaré le président chinois à son interlocuteur qui, à peine atterri à Pékin, avait déclaré un peu plus tôt : « Je suis de retour chez moi. »
Pour bien montrer l’importance accordée à cette relation entre la Chine et les Iles Salomon – une ambassade dans la capitale chinoise a été inaugurée -, Pékin a officiellement établi un partenariat stratégique global. Plusieurs accords ont ainsi été signés, en présence notamment du Premier ministre chinois Li Qiang. Tous sont destinés à aider le développement et le commerce de cette nation du Pacifique, mais aussi améliorer les infrastructures et… à renforcer la formation des forces de l’ordre, en permettant à la Chine de maintenir une présence policière jusqu’en 2025.
Un point hautement sensible puisqu’il vient renforcer un premier pacte de sécurité signé au printemps 2022 et qui, à l’époque, avait déjà suscité de nombreuses critiques dans le clan occidental et soulevé la crainte de voir Pékin installer sur place une base militaire. Si rien de tel ne s’est visiblement produit, le mystère qui entoure le contenu précis de cet accord alimente toujours les craintes.
Inquiétude de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande
Juste après la signature, cette semaine, du nouvel accord, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui voient d’un mauvais oeil le voisinage de Pékin, ont exhorté la Chine à divulguer les détails de ce nouvel accord sur la sécurité, afin d’en « évaluer ce qu’il implique pour la région » pacifique dans son ensemble. Affirmant à cette occasion que l’expansionnisme chinois dans cette partie du monde menace d’attiser les tensions dans le Pacifique Sud.
Car dans les faits, les Iles Salomon sont devenues un point de friction supplémentaire entre la Chine et les Occidentaux. Au point qu’en février dernier, Washington a décidé de rouvrir un embryon d’ambassade sur ces îles. Une représentation diplomatique qui avait été fermée en 1993.
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