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Publié le 17 sept. 2023 à 9:19
Le Pologne devrait rester dirigée par la droite nationaliste et ultra-conservatrice, après les élections législatives du 15 octobre prochain. C’est en tout cas ce que prédisent tous les sondages, à un mois du scrutin dans la république de 38 millions d’habitants.
Le parti Droit et justice (Prawo i Sprawiedliwość ou PiS en polonais), au pouvoir depuis 2015, arrive en tête sans discontinuer depuis des mois. La dernière moyenne des enquêtes d’opinion compilée par le site Politico crédite la formation du Premier ministre en exercice, Mateusz Morawiecki , de 38 % des intentions de vote.
Majorité absolue
Le PiS est très loin devant la Coalition civique qui rassemble l’opposition de droite modérée, dirigée par Donald Tusk , ancien Premier ministre et ancien président du Conseil de l’Union européenne. « Le soutien à l’ensemble des partis d’opposition est au même niveau qu’en 2019 et 2015, les deux précédents scrutins, constate Lukasz Pawlowski, de l’institut de sondages OGB. Ils n’ont pas réussi à devenir une alternative au PiS dans les zones rurales et les petites villes », où vivent les deux tiers de Polonais.
«La grande question est de savoir si le PiS obtiendra la majorité absolue des sièges au Parlement ou non», décrypte Pawel Predko, directeur des opérations de l’institut Ipsos en Pologne. Tout dépendra du score des petits partis, en particulier le centriste Troisième voie, qui n’obtiendra aucun élu s’il ne dépasse pas le seuil nécessaire des 8 %. « Ce scénario augmenterait mécaniquement le nombre de sièges attribués au PiS », décrypte Pawel Predko.
Alliance avec l’extrême droite
Dans le cas inverse, si le PiS n’obtient pas la majorité des sièges, il devra former une coalition pour rester au pouvoir. Tous les regards se tournent vers Confédération, un parti d’extrême droite fondé il y a moins de cinq ans, crédité d’environ 10 % des intentions de vote. Confédération est très libéral pour son programme économique, ce qui n’est pas le cas du PiS, mais ultra-conservateur pour le reste.

« Une alliance avec Confédération serait la plus probable si le PiS n’obtient pas la majorité, car il n’y a pas vraiment d’autre option », souligne Pawel Predko. Même si les deux partis excluent tout rapprochement à ce stade. Autre scénario possible : le PiS convaincrait suffisamment de députés Confédération de le rejoindre pour passer la barre de la majorité à la Diète.
« L’adversaire parfait »
La Coalition civique de Donald Tusk a multiplié les promesses pour percer : suppression de l’impôt sur le revenu pour les ménages modestes, hausse des salaires de 20 % dans la fonction publique, de 30 % pour les enseignants, libéralisation du droit à l’avortement, aujourd’hui ultra-restreint, développement de l’éolien en mer… Mais ce programme, dévoilé il y a une semaine, n’a pas eu d’impact sur les intentions de vote pour l’instant.
Le PiS a riposté avec une campagne « Tusk ment » sur les réseaux sociaux, mettant l’accent sur les promesses non tenues de l’ancien chef du gouvernement lorsqu’il était au pouvoir, de 2007 à 2014. « Donald Tusk est l’adversaire idéal pour le gouvernement, argumente Lukasz Pawlowski. Le PiS peut dire : ce n’est pas parfait avec nous, mais c’était pire quand Tusk était au pouvoir ».
Hausse du salaire minimum
Le PiS a dévoilé de généreuses promesses lui aussi : augmentation des allocations familiales de 60 %, à 800 zlotys (173 euros) par mois et par enfant, et hausse du salaire minimum de 18 %. Des augmentations massives, mais la Pologne a souffert d’une inflation particulièrement élevée depuis deux ans. Pour mieux mobiliser son électorat, le gouvernement organise un référendum le même jour que le scrutin, sur des questions clivantes comme le plan d’accueil européen pour les migrants, l’âge de la retraite ou encore la clôture érigée à la frontière avec la Biélorussie .
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