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Il faut effectuer une petite gymnastique mentale pour déchiffrer le nom du village. Comme bien des panneaux des environs, celui qui accueille les visiteurs à l’entrée de Saint-Elix-le-Château a été positionné à l’envers. Il suffit de sillonner les campagnes de la région pour constater que le mouvement « On marche sur la tête », dont la mèche a pris dans le Tarn tout proche, a un succès fou dans cette Haute-Garonne à l’origine de la crise agricole qui secoue désormais la France entière.
Au lieu-dit situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Toulouse, Laurent Abadie s’active pour nourrir ses vaches. Sous un grand hangar donnant vue sur la lointaine chaîne des Pyrénées enneigée, une centaine de « blondes d’Aquitaine » se précipitent pour dévorer goulûment le méteil confectionné spécialement pour elles. Cette année, ce mélange de plantes fermentées a demandé des efforts particuliers à l’agriculteur de 47 ans : les analyses en laboratoire ont démontré que ses propres céréales, en raison des nombreuses pluies, n’avaient pas la teneur suffisante en protéines. Pour que ses bêtes puissent produire un lait de qualité permettant la pleine croissance des veaux, il a dû rajouter un complément alimentaire à base de luzerne, de soja, de maïs, d’orge et de quelques vitamines. « C’est un surcoût mais c’est surtout la vie normale d’un agriculteur, dit-il : on passe son temps à s’adapter aux imprévus ».
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