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La publication d’un livre blanc sur le manque de femmes dirigeantes dans les cryptomonnaies a lancé une réflexion sur la création d’un débat féministe dans l’univers crypto.
De nombreux membres de l’écosystème crypto se sont réunis ce mercredi 24 janvier au Palais Brongniart à Paris pour discuter de la place des femmes dans le web 3. La plateforme française de cryptomonnaies Coinhouse y a présenté son livre blanc intitulé « Femmes, crypto et web 3 ».
Le livre blanc s’est penché sur le manque de femmes dirigeantes au sein de cet univers. Selon une étude du Boston Consulting Globe (BCG) citée par Coinhouse, seulement 13% des membres fondateurs de projets web 3 sont des femmes en 2023. En France, BFM Crypto avait révélé que sur les 196 entreprises qui composaient l’Association pour le développement des actifs numériques (ADAN), seules 27 sociétés étaient dirigées par des femmes en 2022.
« Obstacles systémiques »
De nombreuses femmes « sont passionnées par le web 3 et possèdent les compétences et les connaissances nécessaires pour exceller dans ce secteur », souligne Stephanie So, la SEO des services de blockchain Geeq.
« Cependant, elles se heurtent souvent à des obstacles systémiques qui les empêchent de s’engager pleinement. Ces obstacles peuvent inclure des préjugés dans les décisions d’embauche et de financement, le manque de mentorat et de réseaux de soutien, et un manque général de représentation dans l’industrie », précise-t-elle.
Le constat n’est pas le même du côté des investisseuses. Pour rappel, les cryptomonnaies peuvent être détenues par des individus, sans discrimination d’âge ou de sexe. Selon une étude d’Etoro également relayée par le livre blanc, la part de femmes de 18-34 ans possédant des cryptomonnaies est passée de 29% au troisième trimestre 2022 à 34% au suivant. C’est dans ce contexte que Coinhouse, qui ne compte que 10% de clientes, veut passer à la vitesse supérieure.
“Les femmes s’intéressent de plus en plus à la crypto et s’avèrent être d’excellentes investisseuses. Pourtant, elles sont sous-représentées dans l’investissement, dans la crypto, et y compris au sein de notre clientèle », souligne Nicolas Louvet, patron de Coinhouse.
Après la publication de ce livre blanc, la bourse crypto entend à la fois créer un « cycle de communication » entre expertes du web 3 et proposer un accès gratuit pendant trois mois à sa nouvelle offre.
Débat féministe
Le livre blanc a donné la parole à plusieurs dirigeantes au sein de l’écosystème crypto, à l’instar de Faustine Fleuret, présidente de l’Adan ou encore de Naomie Halioua, fondatrice de l’association Women in Web 3. Il a aussi mis en avant plusieurs initiatives dans les cryptos, notamment dans l’univers des NFT (jetons non fongibles). Mais ce livre blanc n’a pas parlé à tout le monde.
« Il s’agit d’un livre blanc promotionnel pour certaines communautés et projets NFT portés par des femmes, plutôt qu’une profonde réflexion sur le sujet des femmes dans le web 3. C’est un papier féministe, mais pas assez approfondi pour être un manifesto politique, pas assez objectif pour servir de référence », explique à BFM Crypto Agathe Laurent Richard, consultante marketing dans les cryptomonnaies.
Pour elle, ce rapport met en avant certains courants féministes, dont le communautarisme ou le féminisme intersectionnel, au détriment d’autres.
« Nous sommes toutes conscientes qu’il y en a plusieurs. J’ai hâte qu’un jour nous puissions toutes en débattre, les universalistes, les libérales, les radicales, au lieu de faire des panels en caisse de résonance. Il est temps d’organiser un vrai débat féministe au sein des cryptomonnaies », conclut-elle.
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