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Publié le 24 nov. 2023 à 18:40
Pour « Alliance des Lacs », l’association de défense des lacs situés sur les communes de Grigny et de Viry-Châtillon, beaucoup reste encore à bâtir pour assurer une véritable protection de ces plans d’eau, parmi les plus importants d’île de France. Classée en espaces naturels sensibles et zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique, la centaine d’hectares concernée représente un espace de biodiversité important en Ile-de-France, avec notamment plus de 60 espèces d’oiseaux. Or plusieurs épisodes de pollution ont entraîné la mort de plusieurs tonnes de poissons vivants au sein des lacs, en 2020 puis en 2021.
Pour faire avancer la protection de ces espaces, Alliance des Lacs vient de publier une « déclaration des droits des lacs », réalisée avec l’appui du programme « Wild Legal », une structure cherchant à adapter le droit aux enjeux climatiques. « Cette déclaration, montée en partenariat avec Wild Legal, est réalisée dans la mouvance du développement des droits de la nature. Elle va nous permettre de mieux défendre les lacs en leur donnant une existence juridique » souligne Janna Boubendir, cofondatrice de l’association.
Cette dernière espère en effet que la déclaration pourra déboucher sur la reconnaissance de devoirs particuliers des humains vis-à-vis des lacs : obligation à ne pas les polluer, obligation à défendre leur biodiversité, etc. Ces devoirs sont considérés par l’association comme les pendants des droits des lacs à l’existence, au respect, à la possibilité de prospérer.
Un atlas de la biodiversité
Côté mairie de Grigny, l’initiative de l’association est plutôt vue d’un bon oeil. « Tout ce qui permet d’améliorer la biodiversité et la défense des lacs est positif. Nous sommes heureux que des associations s’emparent aussi de ce sujet », indique le cabinet du maire.
L’initiative intervient par ailleurs en même temps que l’adoption par l’Etablissement public territorial Grand-Orly-Seine-Bièvre, l’intercommunalité qui gère les lacs, d’un nouveau plan de gestion de ces espaces. Ce dernier prévoit notamment que la gouvernance du site soit assurée par un comité de pilotage assisté d’un comité technique composé de représentants des communes de Viry-Châtillon et de Grigny ainsi que par l’intercommunalité Seine-Bièvre et l’agglomération Grand-Paris-Sud. Les frais de fonctionnement et d’investissement seront répartis entre les intercommunalités Grand-Orly-Seine-Bièvre (pour 66,5 %) et Grand-Paris-Sud (pour 33,5 %).
Dans ce cadre, la ville de Grigny s’est déjà attelée à la réalisation d’un atlas de la biodiversité, en partenariat avec le département, la région, la ligue de protection des Oiseaux et l’association NaturEssonne. Des « espèces d’intérêt », comme le brochet, la loche de rivière, ou encore l’anguille, classée en « situation de danger critique d’extinction » ont été répertoriés à certains endroits, alors qu’à d’autres, « seules des perches soleil ont pu être capturées ce qui traduit sans doute une qualité des eaux médiocres », indique l’une des premières conclusions de l’Atlas.
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