EN DIRECT – Airbus domine le carnet de commandes au Bourget; Boeing est entré dans la course

« On est en ligne avec l’objectif du service commercial à Paris en 2024 », a affirmé le directeur général exécutif du groupe ADP, gestionnaire des aéroports de Paris, Edward Arkwright, lors d’une conférence de presse au salon aéronautique du Bourget: « on sera au rendez-vous ».

ADP et ses partenaires dans ce projet, le constructeur allemand Volocopter et la région Ile-de-France, effectuent depuis 2021 à l’aéroport de Pontoise-Cormeilles-en-Vexindes campagnes d’essai des appareils « VoloCity »: « plus de 20 vols totalisant 200 km ont été réalisés », a-t-il indiqué.

Les trois routes des futurs taxis volants relieront l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle à celui du Bourget, ainsi que l’héliport d’Issy-les-Moulineaux respectivement à l’aérodrome de Saint-Cyr-l’Ecole près de Versailles, et à Austerlitz dans le sud-est de Paris, où les appareils atterriront et décolleront d’un « vertiport » installé sur une barge amarrée à un quai de la Seine.

La société de location d’avions Avolon a placé une commande auprès de Boeing pour 40 avions 737 MAX.

« L’annonce d’aujourd’hui réaffirme notre partenariat de longue date avec Boeing et notre soutien à leur programme 737 MAX. Nous sommes confiants dans la demande à long terme de nos clients pour le 737 MAX » commente Andy Cronin, PDG d’Avolon.

« Cette commande démontre la popularité du 737-8 parmi la communauté de location et la demande qu’ils constatent de la part de leurs clients pour ce modèle d’avion », a déclaré de son côté Stan Deal, président et chef de la direction de Boeing Commercial Airplanes.

Anne Rigail s’est également exprimée sur les critiques à l’encontre des conséquences environnementales du trafic aérien. « Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est que les jeunes générations veulent voler, souligne-t-elle. On ne voit pas de changement de comportements en fonction des générations. Le fait d’aller découvrir d’autres cultures, ça reste un moteur essentiel de l’homme. »

« Nous sommes dans une industrie mondiale donc ce n’est pas parce qu’on va arrêter de voler en France que ça va solutionner les sujets de décarbonation. »

Par ailleurs, la DG d’Air France estime que la France et plus globalement l’Union européenne oeuvre significativement pour la décarbonation du secteur à l’échelle mondiale: « On est un pays aéronautique, on produit des avions pour le monde entier et toute cette ambition collective et commune partagée par l’ensemble des acteurs français de porter la décarbonation du secteur aérien donne le la. La réglementation européenne a donné le la pour d’autres pays, le Japon a suivi, la Nouvelle-Zélande est en train de suivre, Singapour suit. »

La directrice générale d’Air France est revenu sur l’accélération du renouvellement de la flotte de la compagnie aérienne décidée en pleine pandémie. « C’est le premier levier de décarbonation, insiste-t-elle. L’Airbus 220, c’est 20% de carburant en moins donc moins de fioul, moins de carburant durable à acheter à l’avenir. Les Airbus 350, c’est 25% de carburant en moins. Nous avons commandé 60 Airbus 220 d’ici 2025 et nous allons recevoir le 21ème Airbus 350 mi-juillet et nous en avons commandé 41. »

« Ce qui veut dire qu’à la fin de cette année, nous aurons 30% d’avions nouvelle génération quand nous en avions 4% avant le Covid et nous visons 70% d’ici 2030. »

Invitée sur BFM Business ce mardi, la directrice générale d’Air France, Anne Rigail, a assuré que la compagnie nationale avait utilisé « 17% des carburants durables (SAF) produits dans le monde entier ».

« Nous sommes pionniers dans l’utilisation de ces biocarburants. Nous avons commencé à les tester il y a longtemps, en 2014 », a-t-elle affirmé, ajoutant qu’Air France s’était fixée l’objectif d’utiliser « 10% de carburants durables à horizon 2030 ».

Avec les biocarburants « ce sera un peu plus cher de voyager », a toutefois reconnu Anne Rigail. « On a un enjeu de volume et de prix puisque le carburant durable ne s’achète pas au même prix partout. On va en trouver en moyenne mondiale à 3500 euros la tonne. Aux Etats-Unis, où il est massivement soutenu localement et fédéralement, on peut en trouver à 2000 euros la tonne. Et en France, celui que nous achetons aujourd’hui c’est 5000 euros la tonne ».

Le constructeur américain a annoncé ses toutes premières commandes au Salon du Bourget mardi midi.

La compagnie aérienne africaine Air Algérie a commandé 8 Boeing 737 MAX et s’est engagé sur 2 737-800 Boeing Converted Freighters (BCF).

China Airlines a quant à elle finalisé une commande pour 8 Boeing 787-9 qu’elle utilisera sur son réseau régional. La commande était déjà visible sur le site internet de Boeing mais le nom du client n’avait pas été dévoilé, précise l’entreprise.

Après les avions, les hélicoptères pour le constructeur européen qui a reçu une commande de la part d’Europavia pour 6 hélicoptères H125.

Après la commande historique de 500 appareils par la compagnie aérienne indienne Indigo, Airbus a engrangé deux nouvelles commandes de Qantas et Philippines Airlines, beaucoup plus modestes, en ce mardi matin. Toujours aucune annonce du côté de Boeing mais son directeur France a fait savoir sur BFM Business que des annonces ne devraient pas tarder.

Au prix catalogue, bien que jamais appliqué en raison des rabais consentis, les commandes d’avions Airbus dépasse les 60 milliards de dollars.

L’entreprise Avions de transport régional ATR a annoncé avoir reçu des commandes fermes pour 22 avions turbopropulseurs, ainsi que 2 options.

Parmi les noms de clients que l’entreprise a dévoilé, on trouve Mandarin Airlines, Berjaya Air ainsi que la compagnie aérienne brésilienne Azul.

« Ces nouvelles commandes constituent autant de signes de reprise de l’Asie du Sud-Est, traditionnellement l’un des plus grands marchés d’ATR » a indiqué sa présidente Nathalie Tarnaud Laude dan un communiqué.

Alors que tous les acteurs mondiaux de l’aéronautique sont rassemblés au Salon du Bourget pour la semaine, le constructeur européen a annoncé la finalisation d’une autre commande auprès de la compagnie asiatique Philippine Airlines pour 9 Airbus A350-1000S.

Airbus annonce une commande supplémentaire de la compagnie aérienne australienne Qantas pour 9 avions A220.

Le constructeur européen a officialisé une commande historique de 500 avions avec l’Indien Indigo lundi, le jour d’ouverture du Salon du Bourget.

Construire un avion de combat avec plusieurs partenaires complique la tâche, a dit Eric trappier, PDG de Dassault Aviation, au micro de BFM Business. La france, l’Allemagne et l’Espagne sont partenaires dans la construction du Scaf, le système de combat aérien du futur.

« Malheureusement, l’Europe veut continuer à faire le ‘juste retour’, c’est-à-dire en fonction de ce que chaque pays donne en terme de budget, elle veut un retour sur son territoire, » critique-t-il.

Ce n’est pas ainsi que les meilleurs appareils sont produits, lance-t-il.

« Plus on est de partenaires, plus c’est difficile […] On préfère un leader et derrière répartir la charge avec ceux qui ont la compétence, » a-t-il dit.

Un avion à propulsion hydrogène pourrait voir le jour en 2035 mais il sera de petite taille, soit 15 ou 20 passagers, a expliqué Jean-Marc Fron, le directeur général de Boeing en France.

« Par contre on sait que cela ne peut pas répondre aux besoins à terme de tout ce qui est long-courrier, » a-t-il continué au micro de BFM Business.

Pour Jean-Marc Fron, les carburants durables offrent les meilleures possibilités de décarbonisation du secteur d’ici 2035.

Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a dit accueillir favorablement l’entrée de la Belgique dans le programme Scaf.

« C’est une décision politique, on la respecte mais le statut d’observateur me va bien, » a-t-il dit.

Emmanuel Macron a en effet annoncé lundi que Bruxelles aurait un rôle d’observateur dans le programme de système de combat aérien du futur.

« Ca peut donner l’idée qu’un jour la Belgique achète un avion non américain, » a dit Eric Trappier sur BFM Business.

« Je ne crois pas à l’hydrogène car l’hydrogène c’est très dangereux, » a dit le patron de Dassault Aviation, Eric Trappier, au micro de BFM Business.

Les avions à l’hydrogène sont à l’étude pour décarboner le ciel. Mais Eric trappier est sceptique et privilégie, pour le moment, les carburants durables.

« On a étudié [les avions à hydrogène] et on a conclu que ce n’était pas possible dans un avenir de décennie(s), » a-t-il dit.

MBDA veut accélérer la cadence. Le leader européen des systèmes de missiles qui a enregistré des commandes records en 2023 veut accélérer le rythme de production sur un de ses produits phare: le missile Mistral.

« Sur le système Mistral, nous sommes en train d’augmenter la cadence en passant de 250 à 500 missiles par an », a confié Eric Beranger, le Pdg du groupe français sur BFM Business.

Le patron du fabricant de missiles se félicite des ambitions de la France en terme de Défense qui devraient lui permettre de financer cette expansion.

« La loi de programmation militaire représente sur 7 ans une hausse de 40% en terme de budget, rappelle-t-il. On peut toujours avoir envie que des choses soient clarifiées et détaillées mais c’est important pour orienter nos décisions. »

Share My Space fait partie de la French Tech présente au Salon du Bourget. L’entreprise, qui comptera 32 salariés à la fin de l’année et a levé 1 million d’euros, scanne les débris dans l’espace.

« On a développé une technologie optique qui permet de scanner le ciel en permanence » indique Romain Lucken, Président de Share My Space .

Ailes d’avion anti-turbulences, sièges intelligents, cabines éjectables… Au Salon du Bourget, des technologies vous aident à lutter contre le mal des transports aériens.

Emmanuel Macron, qui a visité le Salon du Bourget lundi, a annoncé que la Belgique rejoint le complexe programme de Système de combat aérien du futur.

Elle est, pour le moment, admise en tant qu’observateur tandis que l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne en sont les ingénieurs.

Le constructeur européen a officialisé lundi, à l’occasion du Salon du Bourget, une commande record de 500 appareils monocouloirs de la famille A320 auprès de la compagnie aérienne indienne IndiGo.

Le match contre son concurrent américain Boeing est-il déjà plié?