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L’effet miroir est frappant. Alors que le Medef réaffirmait ce lundi « l’impérieux besoin » d’une « suppression immédiate » de la CVAE, à l’occasion de son université d’été, le patronat allemand est lui aussi monté au créneau à la veille du séminaire de rentrée du gouvernement allemand, mardi et mercredi, au château de Meseberg, au nord de Berlin.
« Il n’y a plus de place pour des mesures incohérentes qui manquent leur but et entravent les entreprises dans leurs efforts de transformation. Le gouvernement fédéral a le devoir d’assurer la pérennité de l’industrie allemande », a martelé Tanja Gönner, la directrice générale de la Fédération allemande de l’industrie (BDI), dans un communiqué.
« La gestion de crise ne suffit plus »
La dirigeante estime que le « site Allemagne » risque d’être distancé au niveau international et que « la gestion de crise ne suffit plus ». A ses yeux, il faut désormais « un agenda clair pour l’économie et l’industrie, qui permette une croissance à long terme grâce à une augmentation des investissements privés et publics ».
Et le syndicat professionnel de demander des incitations fiscales plus fortes pour les investissements, des autorisations beaucoup plus rapides pour les installations industrielles, une baisse des taxes sur l’électricité dans le budget fédéral 2024 et un développement accéléré des énergies renouvelables.
« La crise a aggravé des problèmes structurels »
Le syndicat de l’industrie dénonce également le manque de coordination entre l’administration et les ministères fédéraux et s’inquiète des retards des services publics en matière de digitalisation. A la mi-août, seules 132 des 575 prestations prévues dans la réforme de l’administration en cours sont disponibles en ligne au niveau fédéral.
« La crise a fait peser de lourdes contraintes sur notre prospérité, mais elle a aussi aggravé des problèmes structurels qui existent depuis longtemps », souligne Tanja Gönner. Bon prince, le syndicat de l’industrie salue toutefois la nouvelle loi sur l’octroi de la nationalité allemande , qui « va dans la bonne direction », afin de résoudre les problèmes de manque de main-d’oeuvre.
« Au secours, notre économie s’effondre ! »
Après une première alerte au printemps , ce nouveau coup de pression des industriels allemands intervient alors que les inquiétudes se font de plus en plus vives sur la situation économique. « Au secours, notre économie s’effondre ! » titrait début août le tabloïd « Bild » pour illustrer en une, la carte postale envoyée au chancelier Olaf Scholz alors en vacances en France. « L’Allemagne est-elle redevenue l’homme malade de l’Europe ? », enchaînait mi-août « The Economist ».
Semaine après semaine, la viabilité du modèle économique du pays fait débat. Non seulement parce que les chiffres ne sont pas bons, mais aussi parce que l’Allemagne est à la traîne de ses voisins. Après deux trimestres dans le rouge, l a croissance a été nulle au printemps et le PIB « restera probablement à nouveau largement inchangé » de juillet à septembre, estime la Bundesbank.
Sur l’ensemble de l’année, le FMI table sur une baisse de l’activité de 0,3 %. Ce qui fera de l’Allemagne la seule économie du G7 en recul en 2023. Une place de dernier de la classe, à laquelle elle n’est pas habituée.
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