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L’octroi de nouveaux crédits immobiliers n’a atteint que 129,5 milliards d’euros en 2023
L’octroi de nouveaux crédits immobiliers a atteint en 2023 son niveau le plus bas depuis huit ans, à 129,5 milliards d’euros, bien que les taux d’intérêt commencent à se stabiliser, a indiqué vendredi la Banque de France. Il faut remonter à 2015, année où les taux d’intérêt étaient plus faibles, pour obtenir un montant de crédits à l’habitat accordés aux particuliers résidents plus faible, à 120 milliards d’euros.
La Banque de France a toutefois observé un ralentissement du taux d’intérêt moyen de ces prêts, qui n’a pratiquement pas progressé en décembre (4,04%, après 3,99% en novembre), et note que « ceux de certains de nos voisins européens ont déjà entamé un repli. »
Malgré cette stagnation des taux, la production de crédits à l’habitat a continué de reculer en décembre pour atteindre 8,2 milliards d’euros sur le mois, au plus bas depuis décembre 2014. La hausse des taux d’intérêt et la frilosité des banques à accorder de nouveaux prêts alors que les salaires augmentent peu et que les prix de l’immobilier n’ont que peu baissé ont contribué à la baisse de la demande.
Les ménages moins enclins à emprunter
Le vent a tourné sur le marché du crédit immobilier, après des mois fastes au-dessus de 20 milliards d’euros de production mensuelle de crédits, comme en octobre 2020, mai, juin et juillet 2021 ou encore avril et mai 2022, portés par un effet de rattrapage après des périodes de confinement et par la volonté des emprunteurs en 2022 de profiter de taux encore attractifs avant la remontée annoncée.
Les ménages sont depuis moins enclins à emprunter, à cause de la remontée des taux directeurs effectuée par la Banque centrale européenne (BCE) depuis mi-2022, répercutée par les banques. Alors que le taux moyen évoluait sous les 1,1% jusqu’en mars 2022, il n’est plus repassé sous la barre des 2,5% depuis un an. L’encours total de crédits immobiliers reste cependant important avec près de 1.300 milliards d’euros, deux fois plus qu’il y a quinze ans. Les Français sont en moyenne endettés pour 23 ans lorsqu’ils achètent leur résidence principale, les primo-accédants – qui représentent la moitié des emprunteurs – l’étant pour sept mois de plus, selon la Banque de France.
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