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Publié le 16 janv. 2024 à 22:41
Les tempes sont plus grises qu’à l’époque, mais le discours n’a pas tant varié que ça. Pour relancer son quinquennat, Emmanuel Macron a cherché ce mardi à retrouver des accents de sa période de conquête du pouvoir, en annonçant ce qui ressemble à une « loi Macron II ».
Lors de la conférence de presse qui s’est tenue à l’Elysée, le chef de l’Etat a expliqué vouloir « un acte II de la loi sur la croissance, l’activité et les opportunités économiques pour libérer davantage ceux qui font, qui osent, qui travaillent ». Une façon de s’attaquer aux « complexités qui protègent des rentes, des situations établies ». « Il faut remettre de l’audace et de l’énergie dans le système », a-t-il poursuivi.
Grande consultation
Avec ces annonces, le président de la République semble convoquer les mânes de sa fameuse loi de 2015, quand, alors « simple » ministre de l’Economie, l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée avait réussi à se faire un nom et à se construire une stature de réformateur avec ce texte sur « la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques ». Le contexte a toutefois changé, au moins pour la présentation. A l’époque, il se faisait fort d’incarner la « start-up Nation ». Ce mardi, il a pris plus volontiers des accents pompidoliens, disant vouloir incarner « la France du bon sens plutôt que la France du tracas ».
A quoi pourrait rassembler cette nouvelle loi pour libérer la croissance ? Celle-ci ne présente pas pour le moment de mesures emblématiques comme celle de 2015 (travail du dimanche, réforme des prud’hommes, ouverture de la profession des notaires, « cars Macron).
Le chef de l’Etat a évoqué le fait qu’il existait encore « trop de normes inutiles qui découragent les entrepreneurs, les industriels, les commerçants, les agriculteurs, les artisans, les maires, ceux qui font ». Il va donc s’agir pour le gouvernement de « supprimer des normes, de réduire les délais, de faciliter les embauches, d’augmenter tous les seuils de déclenchement des obligations ».
Ce discours semble renvoyer à l’initiative déjà lancée par Bruno Le Maire. Mi-novembre, le ministre de l’Economie avait lancé une grande consultation jusqu’à la fin de l’année, qui avait attiré 730.000 participants et fait émerger 5.400 propositions. Début janvier, le locataire de Bercy avait promis des mesures en mars 2024 , avec un objectif double, « une vague massive de simplification et une transformation du rapport entre administration et entreprises ».
Simplification des normes logement
Ce mardi, Emmanuel Macron a précisé quelques pistes. « Si on bougeait les seuils, sur beaucoup de seuils réglementaires ou légaux, on simplifierait la vie de beaucoup de gens », a-t-il avancé. Le chef de l’Etat a aussi argué que « si l’administration n’avait pas le droit de redemander les mêmes informations qu’elle a déjà demandées dans les deux dernières années, on changerait la vie de beaucoup de gens ». Une mesure qui semble notamment inspirée des propositions de la CPME remises lundi au Premier ministre Gabriel Attal, autour du principe « » dites-le nous une fois » pour qu’on cesse de demander et de redemander aux entreprises, les mêmes informations ».
Concernant la simplification des normes, Emmanuel Macron a notamment mis en avant le dossier du logement, en citant le dispositif assoupli mis en place en Ile-de-France depuis 5 ans en vue des Jeux Olympiques qui a permis de faire sortir des bâtiments de terre dans un délai record. « On va faire des grosses simplifications, des grosses opérations d’intérêt national », a-t-il poursuivi.
Revue des dépenses annoncée
Cette question des moyens pour relancer l’activité économique est d’autant plus importante aux yeux d’Emmanuel Macron, qu’il continue encore d’en faire également la pierre angulaire de sa politique de redressement des comptes publics . « Le coeur de la bataille budgétaire, c’est une bataille pour l’activité et la création d’emplois et de richesses ». « Si la France avait le même taux d’emploi que l’Allemagne, nous n’aurions pas de problème de finances publiques », a-t-il argué.
Les économies sur la dépense publique ? Il en faut, mais elles n’arrivent qu’en seconde place dans son discours. « A côté, le gouvernement aura aussi à bâtir une ambitieuse revue des dépenses et une vraie réforme de l’Etat », a-t-il lancé. Aux Premier ministre et ministres de Bercy d’assumer, donc, des mesures forcément impopulaires.
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