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Publié le 18 nov. 2023 à 9:26
Aucun résultat. La troisième édition des Rencontres de Saint-Denis , lancées par Emmanuel Macron à la fin de l’été dernier pour rencontrer les chefs de partis, n’a débouché sur aucun résultat concret sur sa question principale, l’élargissement du champ du référendum. Les 11 participants – sur les 14 invités – présents vendredi à Saint-Denis ne se sont pas mis d’accord pour étendre le champ d’application de l’article 11 de la Constitution, qui encadre le recours au référendum, aux questions de société, notamment l’immigration.
Le représentant du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, et ceux des deux partis de la majorité, Renaissance et Modem, Stéphane Séjourné et François Bayrou, étaient en faveur de cette option, tout comme Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale. Mais en face, le front du refus, composé des trois partis représentant la gauche – communistes, écologistes, radicaux -, du parti Horizons d’Edouard Philippe, des centristes de l’UDI, représentés par le sénateur Hervé Marseille et de Gérard Larcher, le président du Sénat, a vite mis en relief qu’aucun consensus ne pourrait se dégager sur cette question.
« Pas de majorité »
« Un consensus s’est dégagé autour de la table sur le fait qu’il paraissait compliqué d’élargir la possibilité de tenir des référendums sur des sujets sociétaux tels que l’immigration, tellement les sujets sont larges et clivants », a déclaré à la sortie Fabien Roussel, le secrétaire général du Parti communiste.
Emmanuel Macron ne peut que conclure que ce chantier du référendum, qu’il évoque de manière régulière depuis son élection en 2017, est aujourd’hui complètement bloqué. « Il a été constaté que la majorité nécessaire ne peut être assurée pour adopter un projet de loi dans les mêmes termes dans les deux assemblées », réagissait-on dans son entourage, à l’issue de la réunion.
« LR n’est plus un parti de gouvernement », dit Bardella
La réunion de Saint-Denis a duré huit heures et a donné lieu à des « débats de qualité », assure l’Elysée. Mais l’absence de trois partis d’opposition importants – La France Insoumise (LFI), le parti socialiste (PS) et Les Républicains (LR)- a amoindri la portée de cette initiative.
Pour les absents, l’idée de Saint-Denis est déjà morte, et ils se sont félicités du constat d’échec. « Comme je l’avais prédit, les rencontres de Saint-Denis de ce jour n’ont abouti à rien. Le Président renonce même à l’idée d’un référendum sur l’immigration. Tout ça pour ça ! », a réagi après la réunion Eric Ciotti, le président des Républicains, dont l’absence avait été vivement critiquée par l’Elysée. A la sortie, Jordan Bardella en a d’ailleurs profité. « Les Républicains ne sont plus un parti de gouvernement », a-t-il taclé, se posant plus que jamais en principal opposant à Emmanuel Macron.
Avant l’arrivée du projet de loi immigration à l’Assemblée nationale , LR durcit le ton face au gouvernement et n’entend plus jouer le jeu des rencontres hors du cadre classique des institutions. Le PS et LFI sont dans une même approche.
Avenir incertain des Rencontres de Saint-Denis
L’absence de consensus sur l’extension du champ du référendum hypothèque la suite de ces rencontres de Saint-Denis, qui suscitaient, parmi ceux faisant le déplacement, des réserves de plus en plus grandes. Gérard Larcher, le président du Sénat, ne cachait plus une forme de lassitude face à la multiplication de ces prises de paroles, demandant des actes.
Devant composer avec une majorité relative à l’Assemblée nationale depuis sa réélection, Emmanuel Macron cherche des moyens pour trouver du consensus. Pour l’instant en vain : après le conseil national de la refondation, lancé juste après sa réélection, il y a eu Saint-Denis. Les deux initiatives sont loin d’avoir eu les résultats escomptés. « Emmanuel Macron pense avoir une quinte flush entre les mains mais il a une paire de huit », tacle un cadre de la majorité.
Les écologistes, représentés par la secrétaire nationale, Marine Tondelier, dénonçaient ainsi l’absence de l’environnement dans l’ordre du jour. Autre leçon à tirer : ces rencontres ont mis en exergue les divergences au sein de la majorité puisqu’Horizons d’un côté, le Modem et Renaissance de l’autre n’ont pas la même position sur l’évolution de l’article 11.
IVG dans la Constitution
Sur la décentralisation, le député Renaissance Eric Woerth, a fait un point sur sa mission qui doit déboucher, dans les six mois, sur des propositions concrètes. « Il y a des convergences sur le fait que personne n’est content du système actuel, qu’il faut faire quelque chose, qu’il faut plus de décentralisation et plus de responsabilité », s’est-il félicité. Il doit faire un point d’étape dans trois mois.
Seule annonce concrète, le projet de loi relatif à l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution sera présenté le 13 décembre en Conseil des ministres. Il atterrira au Parlement au premier trimestre 2024 avant une possible réunion du Congrès en mars, où 3/5e des députés et sénateurs devront avaliser la formulation retenue dans les mêmes termes. Yaël Braun-Pivet souhaiterait que le Congrès se réunisse le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, pour adopter ce texte,
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