[ad_1]
D’emblée, Lula a livré le message qu’Emmanuel Macron souhaitait entendre : « Nos pays représentent un pont entre le Sud global et le monde développé », a affirmé le président brésilien, tout sourire sur une estrade dressée au palais du Planalto. Pour la diplomatie française, le message est reçu cinq sur cinq à l’heure où le Brésil assure la présidence du G20. Car malgré les divergences entre Paris et Brasilia sur la guerre en Ukraine ou à Gaza, il est considéré comme fondamental que ces sujets ne doivent pas « prendre en otage » les enjeux du G20.
« Il ne faut pas prendre en otage le G20 ou le bloquer, en raison des divergences qui peuvent exister entre tel ou tel pays, notamment sur Gaza », souhaite-t-on à l’Elysée. Emmanuel Macron, qui s’est déjà rendu en Inde récemment , doit encore recevoir Xi Jinping à Paris en mai, et continue de tisser sa toile pour se rapprocher du Sud global et éviter la logique de la fragmentation du monde.
Même si Lula continue de défendre sa position « pacifiste » sur le dossier russo-ukrainien (« les deux belligérants vont devoir se mettre d’accord », dit-il), il affirme « partager la même vision du monde » que la France. De son côté, Emmanuel Macron assure que « nous n’avons de leçons de donner à personne ».
Accord UE-Mercosur en brèche
Gros désaccord également à propos de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur , souhaité par Lula mais considéré comme obsolète par Emmanuel Macron, en raison des nouveaux impératifs liés à la lutte contre les changements climatiques.
« Nous sommes fous collectivement si on fait des accords de commerce aujourd’hui comme on les faisait il y a vingt ans, affirme le président français. Et on est fous de continuer dans cette logique d’accord et, à côté de ça, de faire des grandes réunions en G20, en faire des COP pour dire : nous, le climat, la biodiversité, on va faire des super trucs si en même temps, ces accords entravent les efforts que nous sommes en train de faire pour la décarbonation de nos économies ou la lutte pour la biodiversité ». Lula se limite sur ce point à un constat de désaccord, en espérant une future négociation multilatérale.
Pourtant, rien ne semble séparer les deux hommes, qui ont établi entre eux une véritable complicité. Emmanuel Macron évoque « la fascination réciproque qu’il y a toujours eue entre nos chercheurs, nos intellectuels, nos artistes et par la confiance aussi économique qui nous lie ».
Dans le prolongement des investissements et des liens économiques établis durant cette visite, une grande saison culturelle « croisée » entre les deux pays doit avoir lieu à partir d’avril prochain. Lula est d’ores et déjà convié à Paris pour être de la fête. Les deux présidents ne se quittent plus !
[ad_2]
Source link