[ad_1]
A la fin du discours, la salle s’est levée et les applaudissements ont été nourris. Venu ce lundi en Allemagne à l’occasion de la cérémonie en l’honneur de Wolfgang Schäuble, décédé le jour de Noël à l’âge de 81 ans, le président de la République Emmanuel Macron a rendu un vibrant hommage à la mémoire du dirigeant politique, dans un discours prononcé en grande partie en allemand. Une rareté depuis le célèbre discours en allemand de Charles de Gaulle à Ludwigsburg du 9 septembre 1962.
« L’Europe a perdu un pilier »
« L’Allemagne a perdu un homme d’Etat. L’Europe a perdu un pilier. La France a perdu un ami », a débuté le chef de l’Etat français. Il a évoqué le parcours de cette figure centrale de la vie politique allemande, député pendant 51 ans et, tour à tour, chef de la chancellerie, ministre, leader de l’Union chrétienne-démocrate et président du Bundestag de 2017 à 2021.
Le président français a souligné l’attachement particulier de Wolfgang Schäuble à la France et a rappelé que son souhait express de laisser un Français s’exprimer au Bundestag à cette occasion, en disait long sur sa confiance en la France et en l’Allemagne. « Je mesure tout ce que la demande de Wolfgang Schäuble de permettre à un Français de parler au Bundestag dit de la confiance de nos deux pays. Ce qu’elle résume de notre histoire, et ce qu’elle présage de notre avenir. Si aujourd’hui vous entendez un Français parler au Bundestag, vous le devez aussi à l’amitié de ce grand Allemand », a déclaré le chef de l’Etat.
« Une génération de bâtisseurs »
Emmanuel Macron a évoqué la présence du président allemand Frank-Walter Steinmeier, aux Invalides, lors de la cérémonie à la mémoire de l’ancien président de la Commission européenne Jacques Delors, et a dressé des parallèles entre les deux hommes.
« L’Europe a perdu successivement deux de ses grands penseurs », a-t-il déclaré, tout en jugeant que Wolfgang Schäuble faisait partie de « cette génération de bâtisseurs » de l’unification européenne et de la réconciliation des peuples. « Il défendait farouchement les intérêts de l’Allemagne, mais il savait qu’en Europe, personne ne peut ni ne doit jamais chercher à être le premier », a souligné Emmanuel Macron.
L’intervention du chef de l’Etat a suivi un discours de la présidente sociale-démocrate du Bundestag Bärbel Bas, puis du leader de l’Union chrétienne-démocrate et ami de longue date de Wolfgang Schäuble, Friedrich Merz. « La coopération avec la France était particulièrement importante pour Wolfgang Schäuble, a souligné Friedrich Merz. Il était conscient de notre responsabilité particulière avec la France. »
L’Assemblée parlementaire franco-allemande est « son héritage »
Voilà six ans, Wolfgang Schäuble s’était exprimé à l’Assemblée nationale et avait plaidé pour une chambre commune avec le Bundestag. L’Assemblée parlementaire franco-allemande est « son héritage pour l’amitié franco-allemande », a rappelé la présidente du Bundestag, Bärbel Bas.
Le fait que cette cérémonie commémorative ait lieu « 61 ans après la signature du Traité de l’Elysée lui aurait sans doute plu », a-t-elle également ajouté.
De nombreux compagnons de route politiques étaient présents, parmi lesquels les anciens présidents fédéraux Joachim Gauck, Horst Köhler et Christian Wulff, l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel ainsi que le ministre français des Finances et de l’Economie Bruno Le Maire et la patronne de la Banque centrale européenne Christine Lagarde.
[ad_2]
Source link