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Publié le 3 juil. 2023 à 21:09
Lui aussi aura vu sa présidence, mais à la tête du Medef, percutée par les crises, avec les « gilets jaunes », le Covid, la guerre en Ukraine et les émeutes des derniers jours . C’est notamment sur elles que Geoffroy de Roux de Bézieux s’exprime dans un entretien au « Parisien » mis en ligne lundi soir, en essayant, même s’il est tôt, de tirer un premier bilan économique .
Le président du Medef avance les chiffres de « plus de 200 commerces […] entièrement pillés, 300 agences bancaires détruites, 250 bureaux de tabac touchés ». Mais il se dit « confiant sur le fait que ces commerces concernés seront indemnisés ». Et ce, même si sur le terrain, l’inquiétude de nombre d’entre eux est vive sur ce sujet. Deux réunions ont d’ailleurs déjà été organisées par Bercy samedi et ce lundi. Les assureurs, rappelle Bercy lundi, se sont « engagés à mettre en place des délais supplémentaires pour laisser aux entrepreneurs le temps de faire leur déclaration ». Et le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire ainsi que la ministre déléguée chargée des PME, de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme Olivia Grégoire doivent à nouveau se rendre ce mardi auprès de commerçants sinistrés de l’Essonne.
Image dégradée de la France
Interrogé sur le coût des dégâts pour les entreprises, Geoffroy Roux de Bézieux, tout en reconnaissant qu’il est « trop tôt pour donner un chiffre précis », avance qu’ « on est à plus d’un milliard d’euros, sans compter les dégâts au niveau du tourisme ». « Les vidéos des émeutes, qui ont circulé dans le monde, dégradent l’image de la France », déplore le patron des patrons. « C’est toujours difficile de savoir si l’impact sera durable, mais il y aura certainement une baisse des réservations cet été alors que la saison était prometteuse. Des séjours ont d’ailleurs déjà été annulés », avance-t-il. Il n’existe pas encore de chiffres précis, les données sont en train d’être remontées.
Le président du Medef ne demande pas pour autant un nouveau « quoi qu’il en coûte » sur un « sujet économiquement limité », reconnaît-il. Mais il évoque des « avances ponctuelles » pour ceux qui « ne pourront pas exercer pendant un certain temps ». De même, il demande une accélération de l’instruction des permis de construire et des demandes d’autorisation de travaux « pour rebâtir rapidement les entreprises détruites ».
Cas par cas
Aussi, sur le chômage partiel auquel certaines entreprises victimes de dégradations peuvent être contraintes, Geoffroy Roux de Bézieux n’estime pas nécessaire un nouveau dispositif mais n’écarte pas l’activation « temporairement » d’un dispositif de chômage partiel « plus généreux », « au cas par cas ». Le traitement au cas par cas, avec une attention toute particulière aux commerçants indépendants, c’est justement ce qui a été demandé, ce lundi, lors d’une visioconférence avec les préfets et sous-préfets de France et plusieurs ministres, aux conseillers départementaux de sortie de crise, ces agents qui, au sein de chaque préfecture, se sont notamment occupés ces derniers mois des commerçants en proie à des difficultés par exemple avec leurs factures d’énergie.
Enfin, sur les raisons profondes de ces émeutes, Geoffroy Roux de Bézieux estime « réducteur » de les lier à un problème économique, même s’il assure ne pas nier les difficultés, « de transports par exemple, qui font que le chômage reste plus élevé dans les quartiers populaires. » « Il y a en banlieue une minorité casseuse mais une majorité silencieuse qui travaille et contribue à la richesse économique du pays », avance-t-il, estimant que « nous sommes confrontés avant tout à un problème d’autorité de l’Etat. »
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