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La Première ministre a annoncé dans La Tribune Dimanche qu’elle souhaitait la mise en place d’un Haut Conseil pour réfléchir « dans la durée » à la rémunération des salariés.
Elisabeth Borne doit ouvrir lundi une conférence sociale sur les bas salaires. Mais avant même de recevoir les partenaires sociaux, la Première ministre a annoncé aujourd’hui, dans La Tribune Dimanche, qu’elle souhaitait créer un « Haut Conseil des rémunérations ». L’objectif de cette nouvelle instance consultative? « Réfléchir dans la durée » à la façon dont sont rémunérés les salariés.
« Les grilles de certaines branches professionnelles ne sont plus adaptées aux qualifications. Des salariés acquièrent des compétences très utiles pour la performance de notre économie sans que leur rémunération ne progresse », estime Elisabeth Borne, sans donner plus de détails sur les branches concernées. « C’est délétère, cela fait perdre de la motivation au travail », insiste-t-elle.
De nombreuses branches professionnelles aux minima inférieurs au Smic
D’autant plus qu’à chaque revalorisation du Smic, plusieurs échelons des grilles salariales se retrouvent mécaniquement en deçà du salaire minimum. En mai 2023, le Smic a été mécaniquement relevé de 2,22 %, pour atteindre 1.383,08 euros nets. Ce rehaussement a fait basculer le nombre de branches professionnelles affichant des minima inférieurs au Smic à 147, sur 171 branches suivies régulièrement par le ministère du Travail. Au 19 septembre, 76 branches étaient encore concernées, selon un décompte réalisé par la CFDT, cité par Capital.
« Il y a des branches professionnelles dont les niveaux de salaires sont en dessous du Smic, certaines branches n’ont pas revu leur grille de rémunération depuis plus de vingt ans », souligne la Première ministre, toujours dans La Tribune Dimanche.
Pas question pour le moment de contraindre néanmoins les entreprises à rehausser les salaires. « Nous voulons inciter, impulser, suivre les avancées », explique-t-elle.
« Des carrières écrasées »
En mars dernier, le président de la République, Emmanuel Macron, déplorait déjà « des carrières écrasées dans notre pays ». « On est un des pays où le salaire minimum est un des plus élevés en Europe, mais le salaire médian est un l’un des plus proches du salaire minimum en Europe », avait-il alors assuré.
Pas sûr que la création d’un Haut Conseil des rémunérations suffise à convaincre les syndicats. Si la CFDT, la CGT, FO, la CFTC, la CFE-CGC, et l’Unsa participeront à la conférence sociale qui s’ouvre lundi, dans un contexte tendu et de forte inflation, le syndicat Solidaires a décidé de ne pas s’y rendre, jugeant « insuffisantes » les propositions présentées en amont par le gouvernement.
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