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Des aides ciblées accompagneront la somme allouée. De son côté, l’association des maires de France craint que ces annonces ne soient revues à la baisse.
Une réponse aux cris d’alerte. Elisabeth Borne a annoncé jeudi devant les maires réunis en congrès à Paris une rallonge budgétaire de 100 millions d’euros pour les communes, ainsi que quelques aides ciblées pour leur « donner les moyens d’agir ».
Après être venue brièvement la veille au salon des maires tout proche – où le président Emmanuel Macron ne pouvait pas se rendre cette année – pour saluer leur « détermination commune » à réindustrialiser le pays, la Première ministre n’est pas arrivée les mains vides. « J’ai décidé d’augmenter de 100 millions d’euros la DGF (dotation globale de financement) des communes », a-t-elle déclaré en clôture du 105e congrès de l’Association des maires de France (AMF).
Cette rallonge s’ajoutera à la hausse de 220 millions d’euros déjà inscrite dans le budget en cours d’examen au Parlement, de sorte que « la DGF des communes augmentera au même rythme que l’inflation », a-t-elle assuré, se félicitant d’une « augmentation claire et nette des moyens de nos collectivités ». Le gouvernement maintiendra en outre « l’amortisseur du prix de l’électricité », qui va réduire de plus d’un milliard d’euros cette année la facture des collectivités locales.
Agir contre la délinquance du quotidien
Toujours afin de « donner les moyens d’agir » aux maires, Elisabeth Borne a annoncé une enveloppe supplémentaire de 15 millions d’euros l’an prochain afin notamment de « mieux indemniser les élus des petites communes rurales ». Un prélude à la loi censée « améliorer (leurs) conditions d’exercice » et « renforcer (leur) statut », qu’Emmanuel Macron souhaite « finaliser » en 2024.
Par ailleurs, cinq mois après les émeutes urbaines – consécutives au meurtre du jeune Nahel par un policier – la cheffe du gouvernement a rappelé sa volonté de « permettre à certains policiers municipaux d’accomplir des actes de police judiciaire, sous le contrôle des parquets ». Une « nouvelle étape » censée, selon elle, « leur donner les moyens d’agir plus efficacement contre la délinquance du quotidien ».
Un Etat « facilitateur »
Plus globalement, elle a promis « un dialogue renforcé et continu » avec l’Etat qui « ne doit pas apparaître comme une machine froide » mais comme « un facilitateur ». Après s’être engagée à améliorer les services publics, à simplifier les procédures et à oeuvrer davantage à la protection des élus, elle a assuré: c’est « ensemble seulement que nous pourrons écrire l’avenir » et « assurer la cohésion nationale, alors que certains tentent de la fissurer ».
C’est un hommage à la doctrine de l’AMF, on s’en réjouit. Dans le cadre qui est imposé à la Première ministre, il y a eu des annonces réelles qui traduisent la crédibilité et la pertinence des arguments de l’AMF », a réagi son président David Lisnard (LR), qui a également qualifié de « très importante » l’annonce sur l’amortisseur électricité.
« Vous verrez que dans les prochaines semaines il y aura des mauvaises nouvelles parce que Bercy est toujours au coin de la rue. On va être vigilant », a-t-il nuancé. « C’est bien parce que nous alertons depuis des mois sur la situation financière des communes que Matignon a fini par prendre conscience des besoins. Le combat continue! », a abondé André Laignel (PS), premier vice-président délégué de l’association.
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