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(BFM Bourse) – La banque allemande a relevé son conseil à l’achat sur la société ce lundi. L’intermédiaire financier se montre convaincu par l’accent mis sur le désendettement par la famille Derichebourg ainsi que par la faible valorisation de l’action.
Elior a souffert ces dernières années, avec un cours qui s’est effondré de plus de 80% en cinq ans. Le groupe de restauration collective a été plombé par la pandémie mais aussi par l’inflation des denrée alimentaires, de l’énergie et des salaires, alors que sa structure de revenus est moins propice à la répercussion des hausses de prix que celles de ses concurrents Compass et Sodexo. Elior a en effet une exposition plus élevée au secteur public, avec lequel il est plus difficile par nature de repasser l’inflation des coûts dans les contrats.
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Mais après de longs mois de vaches maigres en Bourse, une bascule est peut-être en train de s’opérer, du moins d’après certains analystes. TP ICAP Midcap est ainsi repassé à l’achat sur la valeur mi-novembre, jugeant que le redressement de la société va « vite se concrétiser ».
Ce grâce notamment à la nouvelle direction de la société, Daniel Derichebourg ayant pris les fonctions de PDG d’Elior cette année, après que son groupe, Derichebourg, soit devenu l’actionnaire de référence de l’entreprise avec 48,4% du capital. Rappelons que cette montée au capital s’est opérée en échange de l’apport à Elior de la division « Derichebourg Multiservices » (DMS), qui propose divers services aux entreprises (hygiène, sécurité, accueil, maintenance). « Monsieur Derichebourg nous paraît être l’homme idoine pour redresser le catering (la restauration collective, NDLR), a écrit TP ICAP Midcap.
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Cap vers le désendettement
Un autre intermédiaire financier de renom a affiché ce lundi sa confiance sur Elior. Deutsche Bank a relevé sa recommandation sur l’action, passant de « conserver » à « acheter ». Ce qui permet à l’action de gagner 1,5% vers 14h10, après être monté à plus de 7,6% en début de séance.
Elior a publié la semaine dernière des résultats en ligne avec les attentes au titre de l’ensemble de son exercice 2022-2023, clos fin septembre, avec toutefois des revenus un peu meilleurs qu’attendu.
Pour Deutsche Bank, l’exercice clos en 2023 marquait « une année de transition ». Désormais « le pire est probablement passé » et la société se focalise « sur la croissance rentable et le désendettement ». Elior a, en effet, érigé son désendettement en priorité absolue. Alors que son ratio dette nette sur résultat brut d’exploitation s’est inscrit à 5,4 fois à fin septembre 2023, la société compte revenir à 4 fois fin septembre 2024 puis à 3 fois au 30 septembre 2026.
Ces perspectives apparaissent réalisables aux yeux de la banque allemande, qui estime que le groupe devrait, sur l’exercice en cours, dégager un flux de trésorerie positif, pour la première fois depuis quatre ans.
La poigne solide de Derichebourg
« Le refinancement de la dette, considéré tout au long des trois dernières années comme le principal risque pour Elior, semble désormais bien maîtrisé. Aucun refinancement majeur n’est nécessaire avant 2026, et le groupe devrait également continuer à pouvoir respecter ses covenants (les engagements pris envers les créanciers en termes de ratio d’endettement, NDLR) », explique Deutsche Bank.
« Elior semble désormais être sous le contrôle solide de la famille Derichebourg, qui a revu à la hausse ses prévisions initiales de synergies (tirées de l’apport de DMS, NDLR) de 30 millions à 56 millions d’euros, et qui semble accorder beaucoup plus d’attention à la fois aux relations commerciales avec les clients et à la rentabilité de chaque contrat », poursuit la banque allemande.
« Le fait que l’effet de levier d’endettement du groupe soit (plus que jamais) au centre des préoccupations de la famille, bénéficiant du soutien des banques, représente également un élément plus positif », insiste encore Deutsche Bank.
Au final, au vu de cette attention renforcée sur le désendettement, de perspectives plus crédibles, et de la faible valorisation du titre, Deutsche Bank se montre donc plus positive. Son objectif de 3,4 euros accorde un potentiel d’appréciation à l’action de plus de 40% au cours de clôture de vendredi soir.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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