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(BFM Bourse) – Le groupe spécialisé dans la restauration collective a encore une fois revu à la baisse ses prévisions de marge pour l’ensemble de son exercice décalé 2022/2023. L’action souffre à la Bourse de Paris.
Encore une journée compliquée pour Elior à la Bourse de Paris. Le titre du spécialiste de la restauration collective plonge actuellement de 9,4% à 2,57 euros, vers 15h15 après avoir cédé plus de 10% dans les premiers échanges. Pour la deuxième fois consécutive, la direction d’Elior a abaissé sa prévision de marge pour l’ensemble de son exercice décalé 2022/2023. Ce qui n’a pas manqué d’irriter le marché.
Pourtant à première vue, la dynamique commerciale du spécialiste de la restauration collective est restée bien orientée au troisième trimestre. Entre mars et juin, ses revenus ont progressé de 20% sur un an à 1,42 milliard d’euros. Mais quand on se penche sur la croissance organique – c’est-à-dire hors variation de changes et de périmètre- elle atterrit à 8,8% contre 16,5% au deuxième trimestre.
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Des chiffres qui, toutefois, sont ressortis au-delà des attentes de TP ICAP Midcap qui tablait pour sa part sur une croissance organique de 6,3% sur la période. Elior a malgré tout réalisé une « solide activité commerciale », pour le bureau d’études, qui précise que le groupe a profité d’un effet-prix de +5,2% et d’un apport net des nouveaux contrats de +3,1%.
Sur les neuf premiers mois de l’exercice en cours, soit d’octobre 2022 à juin 2023, les revenus du groupe contrôlé par le spécialiste du recyclage Derichebourg progressent de 13,9% à 3,9 milliards d’euros.
A fin juin 2023, le taux de rétention des clients, un indicateur très surveillé par le marché dans la restauration collective, est resté quasi stable à 91,9% contre 92% au 30 juin 2022.
Des marges qui souffrent avec l’inflation
Le marché s’inquiète surtout de la capacité de la société à répercuter sur ses clients la flambée des prix des denrées alimentaires. Le groupe doit redoubler d’efforts à la table des renégociations de contrats notamment quand il s’agit de clients du secteur public.
Elior avance aussi que ses marges sont « temporairement » mises à mal par des coûts de démarrage plus importants que prévu sur un nombre limité de nouveaux contrats de restauration collective, en Italie et en France.
Dans ce contexte, le groupe a dû une nouvelle fois ajuster ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2022-2023. Elior table désormais sur une marge d’Ebita (résultat opérationnel courant retraité) ajusté à environ 1% contre « le bas d’une fourchette initiale de 1,5% à 2% », un objectif qui avait alors déjà été ajusté, mi-mai.
Elior confirme toutefois anticiper une croissance organique de son chiffre d’affaires « d’au moins 10% », contre « environ 10% » auparavant et sur des dépenses d’investissement (Capex) représentant autour de 1,7% de son chiffre d’affaires.
« Cette nouvelle dégradation est caractéristique de la faible visibilité sur une activité fortement impactée par l’inflation en reprise managériale », remarque, Julien Thomas l’analyste de TP ICAP Midcap.
Fortement endetté et accusant de lourdes pertes depuis la crise sanitaire, Elior avait trouvé du renfort auprès de Derichebourg. Le spécialiste du recyclage a ainsi pris le contrôle d’Elior en avril par une augmentation de capital, en échange de l’apport de sa branche multiservices à Elior.
Son dirigeant, Daniel Derichebourg a précisé que l’intégration de Derichebourg Multiservices « progress(ait) bien et renforce sa confiance dans l’objectif de synergies fixé initialement ». Elior a « initié des réductions de coûts récurrentes évaluées à 24 millions d’euros par an » en France, rappelle son dirigeant qui se dit toujours « très confiant » dans le « potentiel de redressement » du groupe qui « s’avère supérieur à celui [qu’il] a identifié initialement ».
De son côté, Oddo BHF ne s’était pas montré aussi enthousiaste que le nouveau dirigeant d’Elior dans le potentiel de redressement du spécialiste de la restauration collective. « D’un point de vue purement opérationnel, nous pensons toujours que l’amélioration chez Elior sera plus lente que chez les concurrents, même avec l’intégration de DMS (la branche multiservices de Derichebourg), avec un risque d’intégration relativement élevé à court terme », avait indiqué le bureau d’études au printemps dernier. Il avait alors estimé qu’il faudrait « 2-3 ans pour redresser le groupe, dans un contexte de bilan actuellement tendu ».
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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