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Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE estime que le risque sur la sécurité d’approvisionnement est faible sur l’hiver 2023-2024 et même très faible au début de la période hivernale.
RTE confirme ses anticipations formulées à la rentrée au sujet de l’hiver à venir. Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité vient de présenter ses perspectives pour la sécurité d’approvisionnement pour l’hiver 2023-2024. Et la situation s’annonce bien plus rassurante que l’année dernière, quand la période hivernale aurait pu voir l’émission de 8 signaux Ecowatt orange voire même 12 rouge, synonymes de forte tension sur le réseau électrique et de probables délestages pour certains ménages.
Deux leviers principaux ont permis à l’Hexagone d’échapper à ces problèmes. D’une part, la baisse de la consommation d’électricité de l’ordre de 9% pendant l’hiver, entre les ménages, les entreprises et les collectivités territoriales.
D’autre part, un recours aux importations d’électricité depuis les pays voisins afin d’assurer la sécurité d’approvisionnement. « Nous avons assisté à une baisse inédite de la consommation d’électricité l’hiver dernier », rappelle Thomas Veyrenc, membre du directoire de RTE en charge de l’économie, de la stratégie et des finances.
« Le risque sur la sécurité d’approvisionnement est faible sur l’hiver 2023-2024 et même très faible au début de la période hivernale fin novembre », a rassuré Thomas Veyrenc.
Une détente qui se répercute sur les prix de marché
Plusieurs éléments permettent d’aborder l’hiver à venir avec optimisme. Du côté de la consommation d’électricité, elle s’est maintenue au printemps et en été à un niveau en baisse de 8% par rapport à la période de référence 2014-2019, une variation toujours retraitée des effets météorologiques et donc structurelle. « Aujourd’hui, compte tenu de l’évolution du contexte économique, notre hypothèse centrale est que nous allons rester sur ces niveaux de consommation cet hiver car les prix de l’électricité sont toujours hauts et il y a toujours une incitation aux économies d’énergie avec les plans de sobriété du gouvernement », explique Thomas Veyrenc.
« Il est probable que l’effort soit davantage porté par le tertiaire cet hiver, estime-t-il. Beaucoup d’entreprises ont engagé des opérations pour réduire leur consommation car elles sont particulièrement rentables dans une situation où les prix de l’électricité sont élevés ».
En ce qui concerne les particuliers, la forte augmentation des souscriptions aux offres de type Tempo sont également un point positif car elles aident à « faire face aux situations de tension sur le réseau électrique. » Cette situation de détente se traduit directement sur les prix du marché qui, même s’ils restent hauts (autour de 80 euros le MWh début octobre pour les prix spot), sont bien inférieurs à ceux observés à la même période l’année dernière (225 euros le MWh). « La prime de risque spécifique à la France s’est résorbée, ce qui nous conduit à une situation où les prix de marché pour la France sont cohérents avec les fondamentaux du système et ceux des autres pays européens, souligne Thomas Veyrenc. La France ne surpaye pas son électricité sur le marché pour s’approvisionner. »
Entre 45 et 50GW de puissance disponible pour le parc nucléaire
Sur le volet de la production d’électricité, l’amélioration est aussi nettement visible par rapport à l’hiver dernier marqué par l’indisponibilité d’une partie importante du parc nucléaire en raison du cumul des travaux de maintenance, de la crise de la corrosion ou encore des conséquences de la crise sanitaire.
« Nous assistons à une situation beaucoup plus favorable cette année parce qu’un certain nombre de réparations se sont bien passées et le planning a été respecté pour le traitement de la corrosion sous contrainte et l’automne été abordé avec une puissance disponible de 40GW, soit 10GW de plus que l’an passé à la même époque: c’est considérable », souligne Thomas Veyrenc.
« Cette situation va rester plus favorable cet hiver par rapport à l’année dernière. On estime que les incertitudes se sont résorbées et nous tablons sur une disponiblité de 45GW début décembre qui atteindrait 50GW à la mi-janvier », precise ce dernier.
Les voyants sont également au vert pour les réserves hydrauliques, seconde source de production d’électricité en France, qui ont bénéficié d’un bon remplissage au printemps et au début de l’automne et témoignent d’un niveau de disponibilité bien supérieure à l’année dernière où les stocks avaient pâti de la sécheresse. De même, le développement des installations renouvelables suit un rythme comparable aux dernières années, notamment pour les filières terrestres. « On n’est pas encore dans une trajectoire d’accélération car la loi dédiée a été votée début 2023 mais on va retrouver une situation dans laquelle l’éolien va redevenir la troisième source de production d’électricité », indique Thomas Veyrenc.
Enfin, bien que seule une petite partie du parc français utilise du gaz pour produire de l’électricité, les stocks gaziers sont remplis quasiment à 100%, au-dessus des moyennes historiques, et bénéficient en plus d’une forte baisse de la consommation, comme à travers l’Europe.
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