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Publié le 24 juil. 2023 à 6:51Mis à jour le 24 juil. 2023 à 20:15
« Nous avons gagné les élections et nous devons essayer de former un gouvernement ! » Depuis le balcon du siège du Parti populaire (PP), au centre de Madrid, le chef de file du parti, Alberto Nuñez Feijoo , salue les militants venus l’applaudir, tard dans la nuit, ce dimanche. Mais le coeur n’y est pas.
La victoire est amère pour le candidat du PP. Il est arrivé en tête aux élections législatives espagnoles, sauf que le triomphe annoncé par tous les sondages lui échappe. Ses projets de majorité avec Vox, à l’extrême droite, sont en train de s’évanouir, car le parti ultra est en recul. Et la résistance de la gauche pourrait ouvrir l’horizon d’un nouveau mandat pour Pedro Sánchez, le Premier ministre sortant.
Surprise à gauche
Cette vigueur inattendue face à la montée en puissance de la droite est une surprise pour tous, sauf pour le leader socialiste. Il était le seul à croire à la « remontada » et, contre tous les pronostics, il a effectivement su mobiliser l’électorat de gauche pour barrer la voie à l’extrême droite et sauvé le PSOE du désastre annoncé.
« No pasaran », scandaient les militants socialistes euphoriques dimanche soir, venus fêter les résultats aux portes du siège du parti socialiste. « Le bloc du recul a échoué, se réjouissait Pedro Sánchez.
Nous sommes bien plus nombreux à vouloir que l’Espagne continue d’avancer. »
![](https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/64bebf8761f50b6e0e0f4680/contenu_article/image.jpg)
Arithmétique parlementaire complexe
Même s’il est arrivé en deuxième position, le leader socialiste va pouvoir tenter de réunir les appuis parlementaires suffisants pour obtenir une nouvelle investiture comme Premier ministre. L’arithmétique promet d’être complexe. Mais plus rien ne semble impossible pour celui qui vient de faire mentir tous les sondages, qui anticipaient une victoire sans partage de la droite. La nuit électorale a ouvert la voie à un scénario nettement plus compliqué que prévu.
Le Parti populaire et le Parti socialiste sont arrivés au coude à coude en nombre de voix, avec 33,04 % pour le PP et 31,70 % pour le PSOE. Mais le système électoral place largement en tête la liste du PP conduite par Alberto Nuñez Feijoo, avec 136 députés, contre 89 jusque-là.
Aux portes de la majorité
Cette avancée lui permet de devenir la première force dans l’hémicycle, qui compte au total 350 sièges. Pourtant, le bloc de droite dans son ensemble reste aux portes de la majorité, car Vox n’a obtenu « que » 33 élus (contre 52 précédemment) et accuse les effets de l’appel au vote utile qui a dévié une partie de son électorat vers le PP.
En face, la liste du Parti socialiste (PSOE) conduite par le Premier ministre sortant arrive en deuxième position, avec 122 élus (contre 120 jusque-là). Paradoxalement, le leader socialiste pourrait se trouver en meilleure position pour décrocher la majorité du Parlement, grâce à l’appui des petites formations.
Son allié principal sera Sumar (31 députés), la plateforme des petits partis de gauche rassemblés par la ministre du Travail sortante Yolanda Diaz , disposée à composer un tandem progressiste. Il pourrait aussi tenter d’additionner les appuis des petites formations régionalistes et indépendantistes, désireuses de barrer le chemin à Vox.
Vote des indépendantistes
Cela signifierait demander le vote des indépendantistes basques et catalans, et sans doute aussi celui des députés de Junts, le parti de l’ex-président catalan Carles Puigdemont , qui était jusque-là resté à l’écart de toute négociation.
A l’issue du dépouillement, dans la nuit de dimanche, toutes les hypothèses étaient ouvertes, selon les analystes politiques. Y compris celle d’une impasse, avec la possibilité d’aller vers nouvelles élections, si aucun des deux grands candidats ne réussissait à obtenir la confiance du Parlement.
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