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Cette enquête fait suite à une plainte de la militante écologiste Claire Monod. Elle souhaitait aussi être investie dans la circonscription attribuée à Sandrine Rousseau avant les législatives 2022.
Le parquet de Paris a fait savoir lundi qu’une enquête pour inscription indue sur une liste électorale par déclaration frauduleuse ou faux certificat à l’encontre de la députée Europe Écologie-Les Verts Sandrine Rousseau avait été ouverte début juin.
Les faits investigués remontent au printemps 2022 alors que se profilait la course pour les élections législatives. Le dossier a été confié à la Brigade de répression de la délinquance faite aux personnes, a précisé le parquet, confirmant une information de Paris Match.
« Que la justice fasse son travail. C’est très bien », a réagi auprès de l’AFP Sandrine Rousseau.
« En tant qu’élue de la République respectueuse de l’indépendance de la magistrature, notre cliente entend que le parquet puisse procéder à cette enquête dans les meilleures conditions », a précisé l’une de ses avocates, Élodie Tuaillon-Hibon.
Selon cette dernière, la députée EELV « dément fermement les allégations malveillantes portées à son encontre, se met à la disposition de la justice et répondra dans ce cadre à toutes les questions qui lui seront posées ».
Une plainte d’une militante contre Sandrine Rousseau
Cette enquête fait suite à la plainte déposée mi-juin par la militante écologiste Claire Monod dénonçant « l’inscription indue sur les listes électorales » de Sandrine Rousseau.
La candidature de la plaignante à l’investiture pour les législatives d’EELV en 2022 avait été rejetée au profit de celle de Sandrine Rousseau, alors qu’elle « vit, travaille et milite à Lille depuis les années 2000 », selon la plainte consultée par l’AFP.
« Nous espérons que l’enquête sera rapide, afin que toute la lumière soit faite sur les conditions de l’élection de Sandrine Rousseau », a souligné Me Jérôme Karsenti, avocat de Claire Monod.
Cette dernière, battue aux législatives en 2017, bénéficiait pourtant, selon elle, du soutien des militants du 13e arrondissement de la capitale où elle vit.
L’élue parle d’une « sous-location »
Selon le magazine Complément d’enquête de France 2, Sandrine Rousseau a fourni à la mairie du 13e arrondissement de Paris une attestation d’assurance pour un logement dans lequel elle ne vivait pas le 1er mars 2022, soit trois jours avant la clôture des inscriptions sur les listes électorales et la validation des investitures par EELV.
Ce document a été établi par une connaissance à la demande de Sandrine Rousseau, est-il précisé dans la plainte.
« Il y avait un projet de sous-location parce que c’était un appartement meublé » mais « finalement je me suis installée dans un appartement non meublé parce que la sous-location n’a pas été possible », s’est défendue l’élue dans l’émission.
« Comme il y avait une clôture des listes électorales, j’ai misé sur cette sous-location, oui », a-t-elle reconnu. Cette inscription lui a permis de « feindre un ancrage dans le 13e arrondissement » et d’être investie par les instances d’EELV, selon Claire Monod. Sandrine Rousseau a fini par signer mi-avril un bail pour un studio situé dans cet arrondissement.
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