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S’il se réjouit du retour des contrats de long terme, indispensables pour les industriels électro-intensifs, Nicolas de Warren souhaiterait qu’EDF les propose à un horizon plus lointain, sur 10 à 15 ans.
Du mieux mais pas encore assez. Invité de la matinale de BFM Business, Nicolas de Warren est revenu sur le projet d’EDF d’instaurer de contrats de long terme dans les nouvelles règles de marché. « Nous, électro-intensifs, parlons de contrat de long terme depuis des années, a rappelé le président de l’Union des industries utilisatrices d’énergie (Uniden). Notre industrie s’est construite là-dessus, ces contrats de long terme existaient dans les années 80. Ces contrats ont disparu à cause de l’Union européenne pour partie et de la non-appétence d’EDF qui avait d’autres clients à servir et considérait qu’on n’était plus prioritaires. »
« Pour les électro-intensifs, la question de l’électricité est absolument vitale et ils ont besoin de cette vision de long terme aujourd’hui face à la Chine et aux Etats-Unis. »
Cependant, la durée envisagée par le PDG d’EDF pour ces contrats de long terme, de 5 à 10 ans, n’est pas adaptée aux structures électro-intensives qui représentent 40% des industriels. « Luc Rémont va offrir ses produits au cœur de portefeuille de l’industrie qui peuvent se satisfaire d’une approche de 3 ou 5 ans, a-t-il expliqué. Nous avons absolument besoin de contrats de 10 à 15 ans mais pour un volume qui représente 40 TWh maximum, sur une production française nette de 445 TWh l’année dernière: c’est moins de 10% donc ce n’est pas la mer à boire du point de vue d’EDF. »
« Nous ne pouvons pas faire le métier d’EDF »
Nicolas de Warren détermine quatre paramètres à prendre en compte dans le calibrage des contrats à savoir l’appétence au risque industriel d’exploitation, le risque financier en termes d’effet de levier, la durée et enfin le prix. Cependant, certaines « lignes rouges » ont été identifiées par les industriels dans la proposition de contrats d’allocation de production formulée par l’énergéticien. « Nous ne pouvons pas faire le métier d’EDF, c’est à dire prendre en charge le risque industriel, a insisté le président de l’Uniden. Nous, industriels, assumons nos risques industriels, c’est-à-dire nos risques d’exploitation, de ralentissement, d’optimisation. »
« Nous ne pouvons pas être dans un rôle de co-producteur par rapport à EDF. Nous ne sommes pas dans la boîte noire d’EDF. »
S’agissant du prix pratiqué, le représentant des industriels anticipe une discussion « dure » même s’il estime ne pas être « encore rentré dans le cœur d’un processus de vraie négociation ». « J’ai demandé au ministre que nous ayons accès aux coûts de production du nucléaire tels qu’évalués par la Cour des Comptes et la CRE, a-t-il ajouté. C’est un élément de discussion indispensable qui va permettre d’objectiver le débat et de savoir la réalité du coût de production car 85% des coûts sont financiers et liés à l’endettement. »
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