[ad_1]
Les ministres des Finances doivent se pencher sur l’idée d’utiliser des actifs russes gelés par des pays occidentaux pour financer l’effort de guerre ukrainien et la reconstruction de ce pays.
L’économie mondiale menacée par les conflits en Ukraine et dans la bande de Gaza sera au coeur d’une réunion des ministres des Finances du G20 qui s’ouvre mercredi à Sao Paulo, au Brésil. La guerre en Ukraine devrait être l’un des sujets brûlants dans la mégalopole brésilienne, et notamment les enjeux du soutien financier à Kiev face à l’invasion russe.
Seront notamment présents, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, et la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva. Mais, selon les organisateurs, les grands argentiers de puissances comme la Chine, l’Inde ou la Russie seront absents de ce rendez-vous de deux jours. Il a lieu une semaine après une réunion des ministres des Affaires étrangères à Rio de Janeiro, déjà dominée par l’Ukraine et l’offensive israélienne à Gaza.
Fernando Haddad, ministre des Finances du Brésil, pays qui assure la présidence tournante du G20 depuis décembre, ne participera qu’à distance, par visioconférence, car il a été testé positif au Covid-19. Pour le gouvernement du président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, l’un des objectifs de la réunion sera d’obtenir des signaux positifs pour faire avancer la lutte contre la pauvreté et les inégalités, avec dans la ligne de mire une taxation internationale des « super riches » ou l’allègement de la dette des pays pauvres.
Actifs russes pour financer l’effort de guerre
Le changement climatique ou la crise du pouvoir d’achat seront forcément aussi au menu des ministres et des présidents de banques centrales. Mais leur première rencontre de l’année sert surtout à préparer le terrain pour la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement du G20, en novembre à Rio de Janeiro. C’est ce sommet qui permettra de juger si la première puissance d’Amérique latine a réussi à arracher des avancées concrètes.
« Il y a un grand nombre de thèmes à débattre, et autant de défis à relever », a reconnu Tatiana Rosito, représentante du gouvernement brésilien chargée de la coordination du conclave de Sao Paulo. « Notre objectif est de donner le ton du dialogue et de chercher le consensus », a-t-elle dit à l’AFP.
En marge de la réunion du G20, les ministres de représentants du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni, Etats-Unis, ainsi que l’Union européenne), doivent se retrouver mercredi matin pour discuter de l’aide à l’Ukraine, deux ans après l’invasion russe. Ils doivent notamment se pencher sur l’idée d’utiliser des actifs russes gelés par des pays occidentaux pour financer l’effort de guerre ukrainien et la reconstruction de ce pays.
397 milliards de dollars
Janet Yellen a appelé mardi à une solution « urgente » pour que cette initiative se concrétise, pendant que Kiev exhorte à un soutien occidental renforcé et espère le déblocage au Congrès américain d’une nouvelle aide financière de 60 milliards de dollars. Le G7 semble se rapprocher de l’annonce d’un accord pour la création d’un fonds pour l’Ukraine en saisissant les intérêts générés par quelque 397 milliards de dollars d’actifs russes gelés, alors que le coût du soutien à Kiev pèse de plus en plus lourd sur les finances des pays alliés.
Fondé en 1999, le G20 représente plus de 80% du PIB mondial, les trois quarts des échanges mondiaux et les deux tiers de la population mondiale. Il compte aujourd’hui 21 membres: les 19 premières économies de la planète, ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine.
[ad_2]
Source link