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Le trafic ferroviaire ne reprendra pas avant un an ont annoncé les autorités. Un vrai coup dur pour l’opérateur italien qui exploite la ligne Paris-Lyon-Milan.
Le couperet est tombé. Le trafic des trains entre Chambéry et Turin, en Italie, ne va pas reprendre « avant une petite année », a annoncé le préfet de la Savoie François Ravier. La circulation avait été interrompue après un très important éboulement survenu dans la vallée de la Maurienne fin août.
C’est un coup dur pour la SNCF qui propose trois liaisons quotidiennes vers Milan mais surtout Trenitalia, nouveau venu sur le marché français qui propose deux trajets par jour vers la ville lombarde via Lyon.
De quoi remettre en cause le modèle économique de l’opérateur comme le confirme son directeur général Roberto Rinaudo à nos confrères d’ActuLyon.
« Ce qu’on a calculé jusqu’en juillet 2024, ce sont 500.000 clients qui ne pourront pas prendre un train. Nous n’avons pas les chiffres de la quantité de clients concernés par des annulations. Mais c’est considérable » se désole-t-il.
Considérable est en effet le bon terme puisque Trenitalia a transporté en un an en France un million de passagers et revendique un taux de remplissage de 80% de ses rames à grande vitesse vers l’Italie.
« Un impact pas du tout neutre »
Il est « encore compliqué de faire un bilan de toutes les pertes prévues, mais l’impact n’est pas du tout neutre » joute-t-il à La Tribune.
Le responsable estime néanmoins que cette situation « n’affecte pas son projet de développement en France », l’opérateur misant sur sa liaison vers Lyon qu’il a réussi à préserver malgré un centre de maintenance de ses trains à Milan. Trenitalia a en effet réussi en urgence à transférer une partie de cette maintenance à Paris (dans un technicentre de la SNCF) ce qui lui permet de proposer 3 allers-retours vers Lyon. Il espère repasser à 5 rotations quotidiennes.
Trenitalia cherche également des « solutions alternatives » pour rejoindre l’Italie via la Suisse ou Nice. Pour autant, le défi est complexe, notamment le passage par la Suisse qui exigera des autorisations longues à obtenir. Par ailleurs, ces alternatives imposent des temps de trajet beaucoup plus longs et donc moins attractifs.
Pour renforcer son offre, Trenitalia envisage également un arrêt à Chambéry pour profiter du tourisme hivernal, mais là encore, il faudra obtenir des sillons de la part de SNCF Réseau.
Et si Trenitalia a obtenu un tarif différencié (moins cher) pour l’utilisation des sillons (péages) pour deux années et négocie actuellement afin de le prolonger encore un an, une chose est sûre, à partir de la 4e année d’exploitation, Trenitalia devra payer le prix fort.
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