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« Il ne peut pas y avoir d’accord global avec le gouvernement », déclare le patron des députés LR dans une interview au Figaro. Une stratégie qui interroge notre éditorialiste politique Matthieu Croissandeau. Selon lui, « LR est peut-être en train de passer à côté d’une occasion de se refaire la cerise ».
« Il ne peut pas y avoir d’accord global avec ce gouvernement ». Olivier Marleix affiche sa fermeté dans une interview au Figaro. Pas question de pactiser avec l’exécutif, fait de nouveau comprendre le patron des députés Les Républicains.
« Nous sommes en désaccord sur l’immigration, sur l’absence de politique pénale ferme, sur l’explosion de la dette, sur leur soumission à l’écologie radicale », se justifie l’élu d’Eure-et-Loir. En position de majorité relative, « le président doit enfin accepter cette cohabitation avec l’Assemblée nationale qu’ont voulue les Français », appuie-t-il.
« Je ne crois pas au bricolage gouvernemental »
À droite, plusieurs personnalités poussent pour un accord entre LR et le camp présidentiel. Parmi elles, Nicolas Sarkozy, Rachida Dati ou encore Jean-François Copé. « Je leur réponds que, si la situation est préoccupante, c’est à cause d’Emmanuel Macron », renvoie Olivier Marleix.
« Par calcul, il a suscité une extrême gauche très puissante et un Rassemblement national très fort ».
Autrement dit, c’est au « président de gouverner différemment », pas à la droite de s’adapter. « Je ne crois pas au bricolage gouvernemental, qui n’intéresse personne », insiste le député, concernant un éventuel remaniement gouvernemental qui inclurait des LR.
« Le moment idéal pour faire monter les enchères »
Cette stratégie interroge notre éditorialiste politique Matthieu Croissandeau: même si Emmanuel Macron « a tout fait depuis 6 ans pour les ratatiner en leur piquant des élus, des idées », « très peu de choses les séparent de la majorité » sur le plan idéologique, juge-t-il.
Et de se questionner: « LR est peut-être en train de passer à côté d’une occasion de se refaire la cerise ». Surtout que « c’est quand un allié est faible, qu’il a besoin de vous, qu’il faut dealer ». Or, « Emmanuel Macron a désespérément besoin des voix de LR pour faire passer ses textes ».
« Ce serait le moment idéal pour faire monter les enchères, réclamer des postes ou peser ».
Une « occasion en or », d’autant plus que « malgré cette position de faiseur de roi, LR reste un parti très faible », poursuit Matthieu Croissandeau, ajoutant: « politiquement, c’est moribond. Jamais, ils n’ont fait un score aussi faible à la présidentielle, jamais ils n’ont compté aussi peu de députés. Jamais ils n’ont eu aussi peu d’idées. »
« Coincé »
Certes, en se joignant au camp présidentiel, Les Républicains « risqueraient de perdre leur identité, mais qu’est-ce qu’il leur reste? », questionne notre éditorialiste.
« Aujourd’hui, si la droite restait isolée – on l’a bien vu lors de la présentation de ses propositions sur l’immigration, pompées sur celles du RN – elle dériverait ».
Invité de France Inter mercredi, Dominique de Villepin a mis en garde ce mercredi sur France Inter contre une « dérive dangereuse »: « Les digues sont en train de sauter […] Un certain nombre de responsables politiques ont le sentiment, y compris à droite, qu’il n’y a pas d’autre solution que de monter encore d’un cran, quitte à passer du côté des extrêmes », a estimé l’ex-Premier ministre de Jacques Chirac.
« Coincée entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, la droite a le choix entre dériver vers l’extrême droite ou monter dans l’avion de la majorité », analyse Matthieu Croissandeau.
Dans tous les cas, une alliance avec LR ne réglerait pas tout pour Emmanuel Macron. Certains macronistes voient un tel scénario d’un mauvais œil. « Si cela venait à être décidé, cela changerait beaucoup de choses. On ne peut pas envisager cela et croire que tout se passera normalement ensuite au sein de la majorité », a par exemple déclaré dans Le JDD, Barbara Pompili, qui est issue de l’aile gauche de la majorité. Ou comment résumer un casse-tête sans solution évidente.
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