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Parmi les accords signés entre la Turquie et l’Arabie Saoudite, deux contrats avec la société Baykar spécialisée dans les drones tactiques. Il s’agirait du « plus gros contrat d’exportation en matière de défense et d’aviation de l’histoire de la République turque ».
Lors de sa visite en Arabie Saoudite, le président turc Recep Tayyip Erdogan a assisté avec le prince héritier Mohammed ben Salmane à la signature de plusieurs accords dans les domaines de l’énergie, des investissements, des médias et de la défense. Au total, le montant de ces accords est estimé à plus de 50 milliards de dollars, selon les médias d’Etat. Deux contrats d’armement ont été conclus avec la compagnie turque Baykar. Cette entreprise est codirigée par un gendre de Recep Tayyip Erdogan.
Dans un tweet, le PDG de Baykar, Haluk Bayraktar, a parlé du « plus gros contrat d’exportation en matière de défense et d’aviation de l’histoire de la République turque », sans en révéler non plus le montant.
L’Arabie saoudite « va acquérir des drones avec l’objectif de renforcer la préparation des forces armées du royaume et ses capacités de défense et fabrication », a déclaré le ministre saoudien de la Défense Khaled ben Salmane.
Un avion furtif sans pilote
Le montant des accords n’a pas été dévoilé ni le modèle des drones que le royaume compte acheter, mais un diplomate arabe en poste à Ryad, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a parlé du modèle TB2. Dans un tweet, Baykar a aussi annoncé un contrat sur le modèle Akinci.
Avec la guerre en Ukraine, ce drone tactique est devenu une vedette de l’industrie de défense turque. Depuis, il a été acheté par une dizaine d’armées dans le monde, selon le Military Balance de l’International Institute for Strategic Studies (IISS). En 2022, dans une interview accordée à la Fondation ukrainienne Come Back Alive, le directeur général du fabricant Baykar affirmait avoir signé des contrats « avec 22 pays différents ».
Baykar a augmenté sa capacité de conception à 20 unités par mois pour honorer un carnet de commandes était désormais plein pour les trois prochaines années. L’an dernier, Haluk Bayraktar a aussi annoncé l’implantation d’une usine en Ukraine.
« Nous considérons l’Ukraine comme notre partenaire stratégique. Nous avons déjà une équipe technique d’ingénierie qui soutient l’Ukraine. Mais nous voulons aussi faire de l’Ukraine une base manufacturière », déclarait le dirigeant en précisant que le site ukrainien pourrait commencer à produire fin 2023.
Baykar produit deux types de drones: le TB2 et le Akinci. Il travaille également sur un modèle plus impressionnant, baptisé Kizilelma (pomme rouge). Il s’agit d’un avion de combat furtif supersonique sans pilote. Un démonstrateur a été testé en décembre dernier.
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