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Vendredi, le juge de Manhattan Arthur Engoron a condamné Donald Trump et son entreprise familiale à rembourser 364 millions de dollars gagnés en trichant. C’est un procès civil qui pourrait faire encore plus mal à l’ex-président des Etats-Unis que ses quatre procès pénaux. Il le touche directement au portefeuille et entache sa réputation d’homme d’affaires.
Le candidat à la présidentielle 2024 a déjà été condamné en janvier à verser 83,3 millions de dollars en réparation d’une agression sexuelle sur la personne de l’écrivaine E. Jean Carroll. Donald Trump va probablement faire appel de la décision du juge Engoron, mais il devra mettre tout ou partie des sommes demandées sous séquestre.
Sa pile de cash, supérieure à 400 millions de dollars fin 2023, risque de fondre. Il ne serait pas ruiné pour autant : sa fortune est estimée à 3 milliards de dollars. Elle est principalement constituée d’investissements dans l’immobilier à New York, là où son père a développé l’entreprise familiale.
Interdictions de gestion
Le juge a également interdit de gestion Donald Trump dans l’Etat de New York pour trois ans. Ses deux fils aînés, Donald Trump Junior et Eric Trump, ont été interdits pour deux ans. La Trump Organization a déjà dû accepter la nomination d’un superviseur indépendant dans ses murs, Barbara Jones. Elle pourra prolonger l’interdiction de gérer en fonction des circonstances.
« Pour emprunter plus et à des taux plus bas, la défense a soumis des données financières complètement fausses aux comptables, avec pour conséquence des résultats financiers frauduleux », a jugé Arthur Engoron.
Confrontés à des preuves accablantes, les témoins présentés par le camp Trump ont « simplement nié la réalité », et les intéressés ont « échoué à accepter leur responsabilité ou à imposer des mesures de contrôle interne pour éviter que cela ne se reproduise », ajoute-t-il.
Un triplex surévalué de 200 millions de dollars
La procureure générale de New York Letitia James avait requis 370 millions de dollars dans l’affaire de la Trump Organization, et une interdiction de gérer à vie dans l’Etat de New York.
L’enquête a montré que Donald Trump avait artificiellement gonflé la valeur de certains de ses actifs, afin d’obtenir de meilleures conditions financières auprès de ses prêteurs. Son triplex au sommet de la Trump Tower de New York a par exemple été surévalué de 200 millions de dollars, en déclarant une superficie trois fois supérieure à la réalité. Les économies de taux d’intérêt obtenues en fraudant pèsent 168 millions sur les 364 millions de pénalités.
A titre personnel, les deux fils, « Junior » et Eric, devront chacun verser 4 millions de dollars d’amende, et le directeur financier, Allen Weisselberg, 1 million.
Quatre procès pénaux
Le jugement en appel risque fort d’intervenir après le scrutin présidentiel de novembre. D’ici là, Donald Trump aura peut-être déjà été jugé par un jury au pénal.
Le procès fédéral à Washington sur l’insurrection du 6 janvier 2021 aurait dû débuter le 4 mars, mais il a été reporté sine die, dans l’attente d’une décision de la Cour suprême sur l’éventuelle immunité de l’ex-président.
Le procès en Géorgie pour l’implication supposée de Donald Trump dans la contestation du résultat de l’élection présidentielle de 2020 est censé commencer le 5 août. Mais la procureure Fani Willis est inquiétée à cause d’une liaison amoureuse avec un avocat qu’elle a engagé pour travailler sur ce dossier. Si le conflit d’intérêt est confirmé, elle risque d’être dessaisie, et le procès d’être repoussé à l’année suivante.
La date du procès en Floride portant sur le recel de documents classés dans la villa de Mar-a-Lago n’est pas encore fixée – pas avant mai. Reste le procès sur les 130.000 dollars versés à l’actrice pornographique Stormy Daniels pour acheter son silence sur des relations tarifées – une somme prélevée discrètement en maquillant les comptes de l’entreprise. Donald Trump doit comparaître le 25 mars à New York.
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