DIRECT. Politique: Gabriel Attal dans le Rhône pour « mieux ressentir le pouls du pays »

Gabriel Attal soutient, dans son discours dans le Rhône, que la France « traverse de très grands défis » et qu' »un des enjeux qu’on a à traverser (…) c’est comment garder notre identité, notre identité française, nos valeurs, nos grandes forces, dans un monde qui change et qui bouge ».

Pour cela, il assure que la « première priorité, ça va être de continuer à soutenir la France qui travaille », puis de « renforcer nos services publics, qui sont l’argent des Français », de s’occuper du secteur de la « santé » et de celui de la « sécurité ».

Arrivé dans le Rhône, où il prononce un discours à Orliénas, commune d’environ 2.400 habitants, Gabriel Attal assure avoir voulu être au contact des Français afin de mieux préparer son discours de politique générale, prévu le 30 janvier.

« Je n’envisage pas de préparer cette échéance importante en restant dans mon bureau avec mes conseillers », soutient-il.

« Une note, un sondage, ce ne sera jamais rien à côté d’un échange que vous pourrez avoir (avec des Français), même si ce sont parfois des échanges exigeants, difficiles. (…) C’est ce qui vous permet le mieux de ressentir le pouls du pays », estime-t-il encore.

Les agriculteurs continuent aujourd’hui le blocage de l’A64 entre Toulouse et Tarbes, débuté jeudi.

« Ça prouve le ras-le-bol du monde agricole, ça se galvanise », assure au micro de BFMTV l’éleveur de bovins en Haute-Garonne Jérôme Bayle, qui participe à cette manifestation.

« Les gens n’en peuvent plus de ce système, d’être méprisés et rabaissés », dit-il.

Yannick Jadot assure aujourd’hui sur France info que les Verts ne vont très probablement faire liste commune avec les socialistes pour les élections européennes en juin prochain.

« Ah non, je ne crois pas », assure-t-il, d’un ton amusé, après avoir été questionné à ce sujet.

Le sénateur EELV Yannik Jadot estime aujourd’hui sur France info qu’une « bonne partie de la colère » des agriculteurs est « justifiée », déplorant leurs conditions économiques et sociales « dramatiques » et une « crise écologique qui est aussi liée à ce modèle agricole ».

L’élu écologiste affirme que le gouvernement doit accompagner les agriculteurs vers « un modèle agricole (…) plus rémunérateur, socialement protecteur et qui respecte l’environnement ».

Le président de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, a annoncé vendredi sur X (anciennement Twitter) qu’il allait rencontrer Gabriel Attal lundi soir à 18 heures à Matignon pour évoquer la grogne des agriculteurs, ce que BFMTV est en mesure de confirmer.

« Le ras le bol des agriculteurs exprimé depuis des mois se transforme en colère partout en France », assure-t-il.

« Agir, vite, à Bruxelles et Paris pour redonner dignité, revenu et avenir à ceux qui nourrissent », appelle-t-il.

Depuis quelques semaines, les manifestations d’agriculteurs se multiplient en France à Rennes, Avignon ou encore Laval, après des actions similaires à l’étranger en Allemagne ou encore aux Pays-Bas.

Les motifs de la colère des exploitants sont divers et témoignent d’un profond sentiment d’abandon au sein de la profession. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est sans doute l’inflation qui s’est traduite par une nette hausse des coûts de production des agriculteurs.

>> Le détail de leurs revendications est à retrouver dans notre article complet

Le député européen Renew (groupe auquel appartient le parti présidentiel Renaissance) et éleveur Jérémy Decercle assure aujourd’hui sur BFMTV que la majorité entend la grogne des agriculteurs.

« Nous allons répondre à cette colère, nous allons continuer d’écouter et faire en sorte de mener des politiques qui vont dans leur sens et arrêtent d’être incohérentes », assure-t-il.

« En France et en Europe, on exige beaucoup des agriculteurs et le prix n’est pas là », concède-t-il, tout en appelant les agriculteurs, courtisés par le RN à l’approche des élections européennes, à « rester dans le champ républicain ».

Le président du syndicat Jeunes agriculteurs Arnaud Gaillot demande aujourd’hui sur Europe 1 que le gouvernement « allège les contraintes », quelques heures avant un déplacement du ministre de l’Agriculture dans une ferme du Cher.

« Il est grand temps que nos politiques qu’on alerte depuis des années prennent leurs responsabilités et refixent des caps très clairs, fassent vraiment des mesures qui rendent l’agriculture française compétitive, productrice, parce que l’agriculture recule sur tous les plans en France », appelle-t-il.

Alors que la grogne se fait de plus en plus forte chez les agriculteurs, Emmanuel Macron, a demandé au ministre de l’Intérieur de donner instruction aux préfets d’aller dès ce week-end à la rencontre de ces derniers et de leurs organisations représentatives.

Le président de la République souhaite que les préfets échangent directement sur les problématiques qu’ils expriment au plus près du terrain, afin d’éviter que ne monte encore le mécontentement des agriculteurs.

Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, reconduit récemment dans ses fonctions, est attendu dans l’après-midi dans une ferme du Cher, alors que la grogne s’étend chez les agriculteurs.

Il doit échanger « avec l’exploitant sur ses préoccupations/ses problématiques et sur le chantier de simplification lancé par le ministre », selon son cabinet.

Vendredi, l’Élysée a indiqué que le président Emmanuel Macron avait « demandé au ministre de l’Intérieur de donner instruction aux préfets d’aller dès ce weekend à la rencontre des agriculteurs » et de leurs syndicats, « au plus près du terrain ».

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella va se rendre aujourd’hui en Gironde pour soutenir les agriculteurs.

Ces derniers font de plus en plus entendre leur mécontentement, entre inflation, lourdeurs administratives ou ras-le-bol face au sentiment d’être écrasés par des normes nationales ou européennes.

Jordan Bardella a demandé vendredi lors de sa rencontre avec Gabriel Attal à Matignon de « décréter l’état d’urgence agricole » et « d’instaurer le patriotisme économique pour protéger nos agriculteurs ».

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à l’actualité politique du samedi 20 janvier. Le Premier ministre Gabriel Attal se rend aujourd’hui dans le Rhône pour aller à la rencontre des Français.

Il assistera à la cérémonie de vœux de nouvelle année du maire d’une petite commune voisine, Orliénas, 2.400 habitants, avant de prononcer un discours.

Il déjeunera ensuite avec les élus locaux, dont le député de la circonscription Jean-Luc Fugit, organisateur de l’événement. Enfin, il débattra avec 150 Français en début d’après-midi vers 14h30.