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Les réservoirs de gaz sont pleins dans tous les pays. A tel point que des méthaniers ne parviennent pas à décharger leur cargaison de gaz naturel liquéfié.
Des navires errent en Méditerranée, entre l’Espagne, la France et l’Italie. Ces méthaniers remplis de gaz naturel liquéfiés ne trouvent aucun port pour vider leurs cuves. Une situation inédite un an après l’arrêt des importations de gaz russe qui a semé la panique en Europe et fait craindre une pénurie.
Vendredi dernier, ils étaient encore six à stationner en mer, comme depuis le début du mois d’octobre. Ils représentaient 15% des volumes de gaz liquide déchargés en Europe le mois dernier. Le phénomène était encore plus important en septembre avec 32 navires qui ont dû patienter tout au long du mois, avant de pouvoir décharger leur GNL.
Un automne doux, une consommation de gaz en baisse
Depuis le début de l’automne, les températures sont douces et la consommation de gaz reste faible. Elle a baissé de 10% par rapport à l’an passé alors que des économies d’énergie avaient déjà été mises en place pour éviter une pénurie. De plus, les stocks de gaz sont entièrement remplis partout en Europe, à 99,4%. « Le remplissage des réservoirs des terminaux méthaniers atteint leur maximum historique », assure Laurent David, le responsable de l’association des importateurs de GNL.
« On est complètement saturé », confirme un cadre de Storengy, la filiale d’Engie qui gère les stocks en France.
Ils attendent parfois plusieurs semaines qu’un créneau se libère dans un port. Ou que les prix du gaz en Europe augmentent pour rentabiliser leurs cargaisons. Car pour le moment, les cours en Asie ne sont en revanche pas assez élevés pour justifier de traverser la planète. « Beaucoup de méthaniers patientent en mer avant de pouvoir livrer du gaz à l’approche de l’hiver, précise Alexandre Andlauer, analyste chez Kpler, société de données dans les matières premières. Ils espèrent ensuite bénéficier de prix plus élevés ».
Des « stockages flottants »
Mais la récente baisse des prix les a poussés à attendre plus longtemps au point de devenir des « stockages flottants ». « À l’approche de l’hiver, la consommation de gaz va augmenter et les prix aussi, assure un cadre d’Engie. Cette situation est temporaire ».
Elle pourrait toutefois se reproduire dans les années à venir. D’abord car le réchauffement climatique pèse sur la consommation de gaz. Et ensuite, l’offre de GNL explose. Les terminaux méthaniers d’Elengy, la filiale d’Engie, sont déjà réservés pour plusieurs années. « Pour la plupart, les capacités de regazéification sont engagées jusqu’en 2030 », justifie Laurent David.
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