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Invité de la matinale de France Inter, le premier président de la Cour des comptes a appelé à réduire la dette publique par des efforts « réels et équitablement partagés » sous peine de ne pas être acceptés par les Français.
Le chiffre tant attendu depuis plusieurs jours est tombé mardi matin : le déficit public français a atteint 5,5% du PIB en 2023, soit 0,7 point de plus qu’en 2022. Une heure après la publication de l’Insee, le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici était invité au micro de France Inter où il a rappelé l’urgence à réduire ce déficit ainsi que la dette publique qui atteint quant à elle 110% du PIB. « Comment voulez vous investir dans l’avenir, la transition énergétique, le numérique, la recherche, la défense quand nous sommes endettés à 110% du PIB ?, a-t-il lancé. La charge de la dette est déjà 57 milliards d’euros par an et ce sera 87 milliards d’euros d’ici 2027. »
« Il faut faire descendre la montagne de dettes pour construire le mur d’investissements. »
Pierre Moscovici a cependant qualifié de « dure » l’ambition du gouvernement de ramener ce déficit public à 4,4% dès 2024 afin de passer sous le seuil des 3% en 2027, rappelant que la stratégie de réduction de la dette ne devait pas casser la croissance. « La France n’est pas en déclin mais l’Europe est en train de décrocher par rapport aux Etats-Unis en matière de croissance, a-t-il alerté. Il y a un lien direct entre réduire sa dette et être plus fort économiquement. »
50 milliards d’euros d’économies jusqu’en 2027
Le premier président de la Cour des comptes a ainsi donné les trois leviers à activer pour y parvenir : la préservation de la croissance et des investissements, l’augmentation des impôts et la maîtrise des dépenses. « On change de période de finances publiques, constate-t-il. Récemment, on a eu le quoiqu’il en coûte, normal pour le Covid mais un peu coûteux pour la crise énergétique. On doit revenir à plus de sérieux pour nos finances publiques. » Selon l’institution de la rue Cambon, les économies réalisées jusqu’en 2027 doivent atteindre 50 milliards d’euros.
Dans cette perspective, Pierre Moscovi souligne que « l »effort doit être partagé » entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales. « Tout le monde doit être concerné par l’effort qui doit être partagé équitablement entre les Français, ajoute-t-il. Il faut que les efforts demandés soient réels et équitablement partagés sinon ils ne seront pas acceptés. » Il encourage notamment les responsables politiques à organiser un débat « sans tabou » afin de déterminer les pistes à privilégier, en particulier en matière fiscale.
Enfin, le représentant des Sages invite à se pencher sur la problématique par le prisme de la qualité des dépenses publiques alors que celles-ci pèsent 56% du PIB, soit plus que n’importe où en Europe. Toutefois, il observe que les Français ne semblent pas pour autant unanimement satisfaits de l’éducation nationale, des hôpitaux ou encore de la politique du logement.
« Il faut procéder à des revues de dépenses publiques et aller chercher des économies intelligentes un peu partout. Il y a sans doute des endroits où il y a trop de dépenses et d’autres où il n’y en a pas assez. »
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