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La disposition, déposée par la gauche en réaction au refus de Gabriel Attal d’organiser un vote de confiance, n’a aucune chance d’aboutir.
A priori, Gabriel Attal n’a pas de raison d’être inquiet quant à son avenir immédiat comme chef du gouvernement. La motion de censure déposée par la gauche après sa déclaration de politique générale? Le Rassemblement national ne va « probablement pas la voter », indique Sébastien Chenu sur France Inter ce mercredi 31 janvier, confirmant les intentions du parti d’extrême droite.
« Un empilement de mesurettes »
Le député du RN juge que cette motion doit permettre « la censure » d’un « texte » ou d’une « direction politique ». Or, la déclaration de politique générale du Premier ministre ce mardi était seulement « un empilement de mesurettes », dénonce-t-il, à l’image des propos tenus par les élus du parti à la flamme ces dernières heures.
Sans suffrages de l’extrême droite, la disposition de la gauche n’a aucune chance d’aboutir. Elle doit recueillir le vote de la majorité absolue des membres de l’Assemblée nationale, soit au moins 289 voix. À eux quatre, les groupes insoumis, communistes, écologistes et socialistes disposent de 151 députés. Ce qui les place loin du compte, même en cas de ralliement des groupes Les Républicains (62 députés), Liot (22 députés) et des non-inscrits (5 députés).
Une motion qui « décrédibilise ceux qui l’ont déposée »
Ce choix du RN n’est pas une surprise. Il confirme des propos que tenait Jean-Philippe Tanguy sur France Inter, il y a deux semaines:
« Je ne pense pas que les Français veuillent qu’on censure a priori un gouvernement qui n’a encore rien fait », avait dit le vice-président du groupe à l’Assemblée.
Cette motion « annoncée avant même le discours (…) décrédibilise ceux qui l’ont déposée », a surenchéri Marine Le Pen, patronne du groupe d’extrême droite, devant la presse ce mardi.
« Vote de défiance »
La gauche, elle, présente sa disposition comme une réponse au refus de Gabriel Attal d’organiser un vote de confiance à l’issue de sa déclaration.
« Il ne reste qu’une seule manière de marquer l’opposition à ce gouvernement, c’est le vote de défiance », a jugé Mathilde Panot, cheffe des députés insoumis, depuis l’Assemblée mardi 30 janvier, tout en cherchant à décrédibiliser les autres oppositions: « Ceux qui ne voteront pas la motion de censure seront de facto dans la majorité ».
En position de majorité relative, l’actuel Premier ministre s’est épargné le risque de jouer son avenir à Matignon. Sous la Ve République, d’autres de ses prédécesseurs, dont Élisabeth Borne, ont fait de même en s’affranchissant du vote de cofiance, qui n’est pas une obligation constitutionnelle.
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