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Publié le 15 janv. 2024 à 18:45
Un optimisme très prudent. Voilà l’état d’esprit qui semble dominer en ce début d’année 2024 parmi les dirigeants d’entreprise interrogés par le cabinet de conseil et d’audit PwC. Menée pour la 27e année consécutive et publiée ce lundi à l’occasion du Forum économique de Davos, l’enquête Global CEO Survey montre comment les patrons s’adaptent à la multiplication des crises mondiales.
A l’échelle mondiale, les sondés se montrent très partagés sur ce que nous réserve 2024. Ils sont 45 % à anticiper un ralentissement de la croissance mondiale, 38 % une amélioration et 16 % une stagnation. Le consensus des dernières années a ainsi volé en éclats : début 2021 et début 2022 , les trois quarts des dirigeants se disaient optimistes pour la croissance mondiale, au moment où la planète semblait avoir surmonté le plus gros de la crise sanitaire. Il y a un an, ils étaient la même proportion à anticiper, cette fois, un ralentissement de la croissance sur fond de guerre en Ukraine et de flambée des prix.

Cette année, l’enquête traduit l’incertitude qui domine, alors que les crises se sont enchaînées ces dernières années : pandémie de Covid, rupture des chaînes d’approvisionnement, guerre en Ukraine, crise énergétique, inflation, hausse des taux… et brusque résurgence du conflit israélo-palestinien, quelques semaines avant que le sondage soit réalisé.
Légère reprise au second semestre
En cette année de tous les dangers , « les dirigeants d’entreprises se montrent à la fois plus attentistes et moins pessimistes », résume Patrice Morot, président de PwC France et Maghreb. Celui-ci table sur un premier semestre 2024 plus attentiste, avec des projets d’investissement différés, et un second semestre marqué par « une légère reprise » à la faveur d’une baisse de l’inflation et des taux d’intérêt. Il en veut pour preuve l’optimisme confié par les sondés pour leur propre entreprise : 69 % d’entre eux se disent plutôt ou très confiants que leur chiffre d’affaires progressera cette année. Ils sont même 82 % parmi les dirigeants français.
Patrice Morot y voit le signe d’« une certaine résilience » des dirigeants dans ce contexte de « polycrises ». « Je pense que la crise du Covid a été un accélérateur », note-t-il. « On a réalisé qu’on pouvait travailler à distance, créer un vaccin rapidement en s’y mettant à plusieurs… Quand on surmonte une telle crise et qu’on fait face ensuite à une série de chocs qu’on ne pouvait pas anticiper, on gagne en confiance dans ses capacités d’adaptation et on prend davantage conscience de la nécessité de se transformer. »
Les Français plus méfiants face à l’IA
Les principaux dangers identifiés par les dirigeants – inflation, volatilité macroéconomique, conflits, etc. – ont peu évolué par rapport à l’an dernier, si ce n’est que les risques en matière de cybersécurité inquiètent davantage. En particulier en Europe de l’Ouest, et notamment en France où il s’agit du tout premier risque cité par les sondés. Les dirigeants français sont d’ailleurs moins nombreux que la moyenne à avoir adopté l’intelligence artificielle générative dans leur entreprise au cours de l’année passée. Une position attentiste que Patrice Morot juge « dangereuse » dans un secteur qui avance si vite.
Un rapport du Forum économique mondial de Davos publié la semaine dernière mettait également en évidence l’inquiétude croissante des dirigeants liée à l’intelligence artificielle. L’étude plaçait la désinformation à l’IA en toute première place des risques pour la planète pour les deux prochaines années. Une nouvelle étude du BCG enfonce le clou.
Les Français ont toutefois « un coup d’avance » sur la prise en compte d’un autre risque, souligne Patrice Morot : le changement climatique. Une grande majorité d’entre eux (85 %) a mis en place des initiatives pour atténuer ce risque, ne serait-ce qu’en améliorant l’efficacité énergétique de leur organisation, contre 60 % au niveau mondial. Il reste toutefois des progrès à faire dans les mesures pour s’adapter au dérèglement climatique et pour protéger la biodiversité.
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