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(BFM Bourse) – Stifel reconduit son avis à l’achat ainsi que son objectif de cours à 240 euros sur le titre de l’avionneur, le jugeant défensif, au sens propre comme au sens figuré.
Pour sa première communication de l’année le 12 janvier dernier, Dassault Aviation avait clairement raté son rendez-vous avec le marché. Le concepteur du Rafale et de la famille de jets d’affaires Falcon avait en effet annoncé des livraisons de Rafale et de Falcon inférieures à ses objectifs pour l’ensemble de l’année 2023. Surtout, les prises de commandes dans les jets d’affaires avaient nettement déçu le marché et les analystes.
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A la Bourse de Paris, Dassault Aviation avait été logiquement sanctionné, avec un titre qui avait dévissé de 6,4% le lundi suivant cette annonce. L’action avait alors accusé sa plus forte baisse depuis la séance du 21 juillet 2023, (-8,53%), là aussi en réaction à une publication décevante montrant des signes de faiblesse dans l’activité de Dassault Aviation.
Dans une note publiée ce lundi, Stifel revient sur les derniers chiffres publiés par Dassault Aviation. Rappelons que Dassault Aviation n’a livré que 26 Falcon en 2023, soit neuf de moins que les 35 visés par le groupe, après 32 en 2022.
« La plus grande déception concerne les commandes de Falcon, qui ont chuté de plus de 50 % au second semestre », rappelle l’intermédiaire financier. « Le marché des jets d’affaires a certes été affecté par le climat économique, mais le lancement du Falcon 6X, le dernier modèle du groupe, aurait dû stimuler les ventes », poursuit-il. Pour Stifel, il est néanmoins encore « trop tôt » pour conclure qu’il s’agit d’un échec commercial.
« La décision d’acheter un jet d’affaires prend du temps, et les clients auront besoin de voir l’avion en vol avant d’en faire l’acquisition », ajoute le bureau d’études.
Concernant le Rafale, l’avion de combat iconique de Dassault Aviation, la tendance commerciale est bien plus engageante, avec 60 commandes sur 2023, ce à quoi s’ajoutent les annonces de finalisation de tranches du côté de l’Indonésie (18 unités) et de la France (42), ce mois de janvier.
Des perspectives « excellentes » sur le Rafale
Certes, l’activité commerciale et les livraisons décevantes de Dassault Aviation ont conduit Stifel à revoir à la baisse ses estimations de résultats pour l’année écoulée. Pour autant, plusieurs éléments viennent appuyer la confiance de Stifel dans Dassault Aviation.
Pour 2024, Stifel table sur 44 nouvelles commandes de Rafale, à raison de 18 déjà signées en Indonésie et 26 en Inde, alors que les tensions internationales croissantes devraient continuer à stimuler les dépenses militaires. Dans ce contexte, l’intermédiaire financier estime que le Qatar pourrait commander 24 Rafale, et, malgré l’autorisation de vendre à nouveau des Eurofighter (l’avion de chasse d’Airbus, BAE Systems) à l’Arabie Saoudite, il n’est pas exclu, selon Stifel, que ce dernier pays tombe dans l’escarcelle de Dassault Aviation.
« Sur le plan industriel, malgré les retards, la montée en puissance de la production se fait toujours selon le calendrier prévu », précise Stifel.
Concernant le Falcon 6X, l’intermédiaire financier continue à estimer que ce modèle, compte tenu de ses « caractéristiques exceptionnelles », permettra au groupe de rebondir sur le segment de l’aviation d’affaires.
Stifel rappelle aussi que la division militaire et le Rafale représentent plus de 80% du carnet de commandes de Dassault Aviation. Ce carnet de commandes continue de croître et approche maintenant les 8 ans de chiffre d’affaires.
A la lueur des points évoqués par Stifel, l’intermédiaire financier renouvelle sa recommandation à l’achat ce lundi ainsi que son objectif de cours à 240 euros. Il considère le titre Dassault Aviation comme « défensif, au sens propre comme au sens figuré » et qu’il est « encore largement sous-évalué ».
A la Bourse de Paris, l’action Dassault Aviation réagit modestement à cette note d’analyste et progresse de 0,5% à 171,80 euros vers 13h10.
Rappelons que Dassault Aviation publiera ses résultats financiers le 6 mars prochain.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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