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Publié le 10 nov. 2023 à 15:51Mis à jour le 10 nov. 2023 à 17:59
Benyamin Netanyahou a finalement lâché un peu de lest sur la question humanitaire dans la bande de Gaza. Joe Biden souhaitait une « pause » des combats pendant trois jours, le Premier ministre a consenti à beaucoup moins . « Les combats continuent, mais dans certains secteurs déterminés pour une période de quelques heures nous faciliterons le passage des civils qui fuient les combats », a précisé Benyamin Netanyahou.
Autrement dit, la pause n’a rien d’un cessez-le-feu, un mot tabou pour le Premier ministre. Elle ne concerne que la moitié nord de la bande de Gaza où les combats les plus durs se déroulent depuis quelques jours. L’armée va également choisir les secteurs qui pourront en bénéficier en prévenant quelques heures à l’avance les habitants pour qu’ils se préparent à partir.
L’objectif est de continuer de vider cette partie de la bande de Gaza de ses habitants afin que l’armée israélienne puisse y poursuivre ses opérations aériennes et terrestres contre le Hamas sans provoquer une nouvelle hécatombe parmi les civils. Précision importante : depuis dimanche, l’armée israélienne avait déjà gelé chaque jour pendant quelques heures ses opérations pour permettre à plus de 100.000 Palestiniens de se réfugier dans le sud de l’enclave en empruntant un corridor « humanitaire ». Une deuxième route d’évacuation a été ouverte vendredi le long de la mer pour accélérer les départs. « En fait, notre dispositif n’a pratiquement pas changé sur le terrain », reconnaît un responsable militaire.
Frustration américaine
Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain n’a d’ailleurs pas caché sa frustration : « un certain progrès a été réalisé, mais il faut faire beaucoup plus en termes de protection des civils et d’aide humanitaire ». Toute la question est de savoir si les Américains vont finalement taper du poing sur la table pour obtenir davantage du gouvernement israélien alors que les appels au cessez-le-feu se multiplient dans le monde.
Mais Benyamin Netanyahou est pris entre plusieurs feux. L’état-major ainsi que les familles des otages sont totalement opposés à tout ce qui pourrait apparaître comme un cessez-le-feu sans avoir obtenu la libération des 240 femmes, enfants, personnes âgées, civils et miliaires kidnappés par le Hamas lors de la sanglante infiltration de commandos islamistes le 7 octobre dans le sud d’Israël.
L’étau se resserre
En attendant, sur le terrain, l’armée israélienne resserre son étau autour de la ville de Gaza . La guerre des tunnels fait rage. Le Hamas dispose d’un réseau de 500 kilomètres de souterrains surnommé le « métro de Gaza ». L’obsession des militaires israéliens est de détruire ces tunnels, une arme redoutable pour mener une guérilla urbaine et surprendre à tout moment une armée classique en mouvement.
Grâce à un pilonnage aérien intensif et aux opérations menées par les unités spécialisées, plus de 150 tunnels, utilisés pour stocker des armes, des vivres, des chefs du Hamas ou des otages, ont été détruits ces derniers jours. Tsahal recourt au dernier cri de la haute technologie en utilisant des robots, des capteurs en tout genre, ou des renseignements soutirés à des islamistes faits prisonniers, sans pour autant avoir trouvé une solution miracle.
Cette traque aux tunnels se concentre surtout autour de l’hôpital Shifa qui jouxte la ville de Gaza. Selon les militaires israéliens, cet établissement abrite un étage souterrain utilisé comme QG de la branche militaire du Hamas et centre névralgique de communications du mouvement islamique.
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