Crédit immobilier: bientôt la fin de la hausse des taux?

Après la pause dans la hausse des taux de la Banque centrale européenne, peut-on aussi espérer une pause du côté des taux des crédits immobiliers? Une chose est sûre les courtiers constatent déjà une certaine accalmie et considèrent que le point haut sera bientôt atteint.

La hausse des taux d’intérêt immobilier pourrait bien s’arrêter d’ici trois ou quatre mois. C’est en tout cas la conviction de la plupart des courtiers en crédit. Selon eux, le point haut devrait être atteint en janvier ou février prochain. Les taux pourraient alors flirter avec les 5% sur 20 ans, 5,2% même sur 25 ans, selon l’Union des intermédiaires de crédit qui représente la profession. Elle table ensuite sur une lente décrue courant 2024 avec une stabilisation autour de 4% en fin d’année prochaine.

D’ici là, la hausse se poursuit mais à un rythme plus mesuré qu’avant l’été. Chez Cafpi, on est en ce moment autour de 4,2% sur 20 ans.

« Les banques ont retrouvé de la rentabilité sur le crédit et repartent en quête de nouveaux clients », nous dit Caroline Arnoud, directrice générale de Cafpi.

Les banques plus souples sur leurs conditions

L’autre signe qui ne trompe pas, selon Cafpi, c’est la durée moyenne que mettent les banques à faire une proposition commerciale aux clients en demande de crédit. En octobre on est redescendu à 14 jours, soit 8 jours de moins qu’en janvier, et surtout le délai le plus court observé depuis novembre 2021, avant donc l’amorce de la hausse des taux.

Bérengère Dubus, la secrétaire générale de l’Union des intermédiaires de crédit, constate de son côté quelques gestes de la part des banques: baisses des frais de dossiers ou prêts bonifiés plus conséquents en fonction des profils et des projets d’achat.

« Mais attention, les banques restent tout de même très prudentes dans le choix de leurs clients et très exigeantes sur le niveau d’apport personnel qu’elles réclament », ajoute-t-elle.

Et de conclure: « Oui l’accès au crédit est moins compliqué qu’il ne l’était en début d’année mais il reste encore beaucoup à faire pour véritablement débloquer le marché et ça passera aussi par les éventuels assouplissements que le Haut Conseil pour la Stabilité financière pourrait annoncer lors de sa réunion de décembre ».