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(BFM Bourse) – Deutsche Bank a abaissé sa recommandation à « conserver » sur Société Générale mais est passé à l’équivalent d’acheter sur Crédit Agricole SA. Morgan Stanley, au contraire, a révisé son conseil à « sous-pondérer » sur la banque mutualiste.
Les banques françaises sont assez mal aimées du marché. Leurs performances boursières restent à la traîne de leurs consœurs de la zone euro, leur cours progressant de 0,5% (Société Générale) à 5% (Crédit Agricole SA) sur l’ensemble de 2024, quand l’indice paneuropéen Euro Stoxx Banks gagne 14,7% sur la même période.
Les analystes s’accordent néanmoins sur le fait que les établissements français possèdent du potentiel en Bourse. Mais sur quel cheval miser?
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UBS a choisi Société Générale, jugeant que la banque de La Défense bénéficiera le plus de l’inversion de la (mauvaise) tendance dans la banque de détail en France. Lundi, Morgan Stanley a, au contraire, abaissé son conseil sur la banque rouge et noire, passant de « acheter » (« surpondérer ») à l’équivalent de « neutre » chez elle (« pondération en ligne ») car elle juge que des progrès sur les cessions doivent être observés avant de se positionner sur le titre.
Mardi, Goldman Sachs est elle passée à l’achat sur BNP Paribas car l’établissement américain estime que la banque de la rue d’Antin peut tenir ses objectifs et surprendre ainsi le marché grâce à la montée en puissance de sa banque de financement et d’investissement.
Nouveaux changements d’opinions ce mercredi. Deutsche Bank a décidé de revoir sa hiérarchie sur les banques françaises.
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Société Générale met du temps sur les cessions
L’établissement allemand est passé d' »acheter » à « conserver » sur Société Générale. Jusqu’à présent Deutsche Bank s’avérait positive sur la banque de La Défense. Même si le plan stratégique présenté en septembre par la banque de La Défense était peu ambitieux (il avait d’ailleurs largement déçu le marché), l’établissement allemand y voyait des améliorations structurelles, appréciant l’accent mis sur le bénéfice, les coûts et la simplification de sa structure.
Mais Deutsche Bank espérait aussi que Société Générale accélérerait la cadence sur les cessions d’actifs non stratégiques. C’est là que le bât blesse. « Jusqu’à présent, les progrès réalisés en matière de cessions d’actifs non stratégiques ont été décevants à notre avis, tant en ce qui concerne le calendrier d’exécution que les ambitions de l’entreprise sur son périmètre », juge la banque allemande.
Le groupe est entré en négociations exclusives en décembre pour céder ses parts dans des filiales au Mozambique et au Burkina Faso. Mais de nombreuses informations de presse ont fait état d’autres transactions potentielles, telles que la vente de sa banque privée au Royaume-Uni, de ses métiers de titres, ou encore de sa filiale allemande Hanseatic Bank.
Par ailleurs, sur le plan opérationnel, « nous pensons qu’il faudrait encore attendre 15 à 18 mois pour (voir) des progrès significatifs dans le plan de redressement » de Société Générale, juge Deutsche Bank.
« Selon nous, les améliorations opérationnelles significatives résultant de la fusion des réseaux de distribution français (Crédit du Nord et Société Générale, NDLR) et de la fusion d’ALD et LeasePlan (pour former Ayvens, spécialiste du financement automobile longue durée) ne pourraient se produire qu’à la fin de 2025 ou plus tard, tandis que la contribution positive de BoursoBank n’interviendrait qu’en 2026. La poursuite de la croissance organique dans l’ensemble du groupe est, elle, entravée par ses besoins élevés en capitaux », développe Deutsche Bank.
Crédit Agricole SA, le bon coup pour Deutsche Bank….
L’établissement a par ailleurs confirmé son opinion à l’achat sur BNP Paribas, Deutsche Bank attendant une progression de son bénéfice chaque année jusqu’en 2026 (de 8% en moyenne). Elle met également en avant la diversification de ses revenus, la résilience de ses résultats ainsi que sa meilleure rémunération des actionnaires, par rapport à ses concurrentes françaises.
Toutefois, sa banque française préférée est désormais Crédit Agricole SA (CASA). Deutsche Bank est passé de « conserver » à « acheter » sur la structurée cotée de la banque mutualiste.
« La combinaison d’un meilleur environnement économique, de banques centrales qui annoncent des baisses de taux imminentes et des récents vents porteurs du marché est une situation sur mesure pour qu’une banque comme CASA prospère et dégage une rentabilité attrayante, compte tenu de son poids plus élevé dans les activités ‘asset light' », développe Deutsche Bank.
Selon elle, 40% du bénéfice de CASA provient d’activités peu gourmandes en capital (comme l’assurance, la gestion d’actifs, ou de fortune, métier dans lequel elle a récemment racheté le belge Degroof Petercam) qui ne représentent ainsi que 15% de ses actifs pondérés des risques. La baisse des taux directeurs devrait par ailleurs bénéficier à sa branche « personal finance » c’est-à-dire les prêts personnels ou à la consommation, et entraîner une hausse des volumes de crédit dans la banque de détail.
Cet environnement plus favorable rend Deutsche Bank encore plus confiante dans la capacité de Crédit Agricole SA à dépasser ses objectifs 2025, c’est-à-dire un bénéfice net de plus de 6 milliards d’euros et un retour sur fonds propres tangibles supérieur (ROTE) à 12%. Deutsche Bank, elle, table sur un bénéfice de 6,52 milliards d’euros et sur un ROTE de plus de 12%.
….Mais pas pour Morgan Stanley
Hasard du calendrier, Morgan Stanley a elle aussi publié ce mercredi une note consacrée aux banques françaises (et du Benelux).
Dans cette note, l’établissement américain, à rebours de Deutsche Bank, a abaissé son opinion à « sous-pondérer » sur CASA contre « pondération en ligne » auparavant, ce qui revient à passer de « neutre » à « vendre ».
« Fondamentalement, nous considérons CASA comme une banque de grande qualité, avec le meilleur mix d’activités en France, mais nous considérons que la valorisation est moins attrayante par rapport au reste du secteur, et que les tendances sur les résultats sont moins propices à des relèvements de prévision » de la part du consensus, explique Morgan Stanley.
La banque verte s’échange 7,1 fois les bénéfices attendus en 2025 contre 6,9 fois pour son secteur, mais avec un retour à l’actionnaire (dividende et rachats d’actions) plus faible, avec un rendement de 8% à 8,5% contre 10% à 11% pour l’ensemble de l’industrie, pointe la banque américaine.
A noter que tous ces changements d’opinions et de cibles ne créent pas d’émoi sur les banques en Bourse. CASA prend 0,3% vers 15h15, Société Générale avance de 0,4% et BNP Paribas gagne 1,2%.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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