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Dans un rapport publié ce mardi 19 mars, l’ONG déplore « le manque de préparation de la filière nucléaire et l’immaturité du projet de relance du nucléaire ».
La revue à la hausse des coûts de construction du programme de six nouveaux réacteurs EPR2 commandés par l’État à EDF montre « l’immaturité du projet de relance nucléaire », accuse ce mardi 19 mars dans un rapport l’association Greenpeace, qui réclame « plus de transparence » sur les chiffrages.
Dans son rapport de 49 pages, l’ONG anti-nucléaire estime qu’EDF « ne prend pas en compte le retour d’expérience de la filière EPR en France et dans le monde », marquée selon elle par une « sous-estimation systématique des coûts et des durées de construction ».
Son rapport intervient après la récente réévaluation de la facture prévisionnelle du programme de trois paires de réacteurs commandés par l’État à EDF ainsi que l’annonce du report à l’été de la finalisation par EDF des plans génériques de son réacteur de type EPR2, au lieu de cet automne 2023.
Des chiffres qui ne sont pas « crédibles »
Le 4 mars, le journal Les Echos a révélé que le coût prévisionnel du programme de six premiers réacteurs prévus à Penly, Gravelines et au Bugey était désormais évalué à 67,4 milliards au lieu des 51,7 milliards annoncés en février 2022 dans un rapport gouvernemental.
« Même avec une hausse potentielle de la facture de +30 %, ces chiffres sont loin d’une projection crédible », selon Greenpeace.
L’association cite notamment une version de travail du rapport jamais publiée mais qui avait fuité dans la presse en octobre 2021, et évoquait une estimation de l’époque pouvant aller de 52-56 à 64 milliards d’euros, pour une mise en service du premier réacteur « au plus tôt à l’horizon 2040 », plutôt que 2035 comme annoncé.
Selon le rapport final, le chiffrage initial de 51,7 milliards (en scenario médian hors financement) restait valable dans l’hypothèse où les coûts économiques et de matières premières « seraient pendant toute la durée du chantier identiques à ceux de l’année 2020 », « ce qui est hautement improbable », relève l’ONG.
Selon des scénarios évalués par Greenpeace, la facture dépasserait 100 milliards d’euros en incluant les frais financiers, pour un coût de production de l’électricité situé entre 135 et 176 euros le mégawattheure (MWh), contre 70 euros pour la référence actuelle.
Le rapport gouvernemental évaluait le coût de production entre 40 et 100 euros/MWh (en valeur 2020). « Ces évaluations pourront être mises à jour fin 2024 à l’issue des travaux de mise à jour du chiffrage menés par EDF », a indiqué le ministère de l’Economie.
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