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Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a estimé il y a quelques jours que l’écart entre le salaire brut et le salaire net était « trop important » en France.
« C’est ça le problème français! ». Interrogé dans le quotidien régional La Presse de la Manche le samedi 9 mars, Bruno Le Maire a relancé l’éternel débat sur le coût du travail en jugeant « trop important » l’écart entre le salaire brut annoncé au salarié et ce qu’il perçoit réellement, une fois les cotisations déduites:
« Pour vous dire le fond de ma pensée, je considère que quand on regarde le salaire brut, on est content. Quand on regarde le net, on se demande où est passé l’argent », a déclaré le ministre de l’Economie, estimant que cet écart donnait « le sentiment que le travail ne paye pas assez » et que les Français « n’ont pas suffisamment à la fin du mois pour payer leur loyer, leur crédit, leur caddie… »
Qu’en est-il concrètement? En France, un salarié du privé sur 2 gagnait moins de 2091 euros nets par mois en équivalent temps plein, en 2022. Selon notre convertisseur* réalisé sur la base des données de l’Urssaf, ce niveau de salaire médian correspond à une rémunération brute, après déductions des cotisations patronales, de 2.697 euros. Dit autrement, le salarié règle sur ce montant 605,94 euros de cotisations à sa charge, ce qui correspond à environ 22,5% de son salaire brut.
Dans le détail, 196,88 euros sont prélevés au titre de l’assurance vieillesse (retraite de base), 84,96 euros pour la retraite complémentaire, 260,91 euros au titre de la CSG-CRDS qui servent à financer la protection sociale (assurance maladie, retraites, prestations familiales) et à rembourser la dette sociale, ainsi que 23,19 euros pour la contribution d’équilibre général créée pour maintenir l’équilibre du régime de retraite complémentaire. Nous supposons enfin que le salarié cotise à hauteur de 40 euros par mois pour sa complémentaire santé.
Vous pouvez estimer vos cotisations salariales grâce au convertisseur ci-dessous:
*Méthodologie
Les résultats de ce convertisseur réalisé sur le modèle du simulateur de l’Urssaf valent pour un contrat en CDI dans une entreprise dépendant d’une convention collective de droit commun. Le treizième mois, les heures supplémentaires et éventuelles primes, ne sont pas pris en compte.
Pour chaque niveau de salaire, nous avons appliqué les taux de cotisations (santé, vieillesse, CSG…) en vigueur. Lorsque le salaire dépasse le plafond de la Sécurité sociale de 3864 euros, les taux des cotisations d’assurance vieillesse, de complémentaire retraite ou encore de contribution d’équilibre général sont mis à jour.
Nous estimons que l’entreprise prend à sa charge 50% de la prévoyance santé, soit le minimum obligatoire. Nous considérons que le montant des cotisations à la mutuelle sont de 80 euros, soit 40 euros à la charge du salarié et 40 euros à la charge de l’employeur.
Pour les cadres, nous avons ajouté la cotisation à l’Association pour l’emploi des cadres (APEC). L’obligation pour l’employeur de verser pour la prévoyance des cadres une cotisation égale à 1,50% de la tranche de rémunération inférieure au plafond de la Sécurité sociale, en plus des 40 euros de cotisation de complémentaire santé, est également prise en compte.
Cet outil ne vise qu’à obtenir une photographie globale du poids des cotisations salariales. Celui-ci pouvant dépendre de multiples facteurs, le convertisseur ici présenté ne saurait refléter la situation exacte de chaque salarié.
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